Bruxelles se prépare à encadrer la gestion des invendus alimentaires en grande surface

Le gouvernement bruxellois a adopté en deuxième lecture un projet d’ordonnance visant à encadrer la gestion des invendus alimentaires. Ce texte proposé par le ministre de l’Environnement Alain Maron (Ecolo), pour lutter contre le gaspillage en renforçant la solidarité vers les plus démunis, est à présent soumis à l’avis du Conseil d’Etat et d’instances consultatives. Il sera ensuite proposé au vote du Parlement régional.

Dès son entrée en vigueur, les supermarchés bruxellois de plus de 1.000 m² seront tenus de proposer leurs invendus alimentaires encore consommables en premier lieu aux associations caritatives, ensuite à des entreprises de transformation et puis à des entreprises privées de revente. Selon le ministre Maron, une centaine de grandes surfaces sont concernées. Environ 40% des denrées alimentaires produites dans le monde ne sont jamais consommées, selon le WWF, cité par le ministre Maron, dans un communiqué diffusé jeudi.

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Ces pertes se produisent essentiellement au début du circuit, soit directement à la production, soit lors de la distribution. “À Bruxelles aussi, trop d’invendus alimentaires sont encore jetés alors que les besoins du secteur de l’aide alimentaire restent importants”, a commenté le ministre bruxellois, également en charge de l’Action sociale.  Selon Alain Maron, certains supermarchés faisaient déjà don de leurs invendus à des associations. À l’avenir, les invendus alimentaires seront donnés à des organismes caritatifs, un jour avant leur date de péremption afin qu’ils soient toujours effectivement consommables. Si celles-ci ne peuvent utiliser ces aliments, ils seront alors prioritairement recyclés dans des entreprises de transformation, pour favoriser une économie circulaire.

Belga

■ Reportage de Camille Tang Quynh et Frédéric de Henau