Bruxelles n’est que 47e au classement mondial des villes durables

Anvers et Bruxelles obtiennent des scores “médiocres” dans l’index mondial des villes durables établi tous les deux ans par la société Arcadis et publié jeudi. Alors que quatorze villes européennes figurent dans le top 20, les métropoles belges n’atteignent que la 43e place pour Anvers et la 47e pour la capitale. En 2016, la ville portuaire se classait encore 29e et Bruxelles 40e. Leur chute est surtout due à leur mauvaise qualité de l’air.

Le classement compare 100 villes en fonction d’une trentaine d’indicateurs divisés en trois catégories: “people”, “planet” et “profit”. Soit des critères sociaux, environnementaux et économiques. Anvers et Bruxelles obtiennent de bons scores du point de vue social: les résultats sont qualifiés d’excellents pour l’égalité des revenus et l’équilibre entre les vies privée et professionnelle. La qualité de l’enseignement et des soins de santé est également relevée.

Toutefois, Arcadis note que la transformation numérique pourrait être plus rapide, que le coût du haut débit reste trop élevé et qu’insuffisamment de wifi gratuit est disponible. Ces plutôt bons résultats ne compensent pas les maigres scores récoltés dans la catégorie environnementale. La mauvaise qualité de l’air est surtout pointée du doigt, malgré une infrastructure cycliste considérée comme “bonne” et une politique efficace de traitement des déchets.

Encourager les véhicules électriques

Pour Arcadis, les deux villes belges n’évoluent pas assez rapidement. Elle prend pour exemple la mobilité: “alors que les Pays-Bas disposent déjà de 33.000 bornes de chargement pour véhicules électriques, il n’y en a que 2.000 en Belgique. Nos entreprises consomment encore trop de carburant fossile”, souligne Piet Kiekens, expert en villes durables chez Arcadis.

En ce qui concerne le facteur économique, Anvers obtient le meilleur score pour le nombre d’emplois offerts par rapport au nombre d’habitants. Au total, la ville se place toutefois 44e tandis que Bruxelles est 66e. Le chômage dans la capitale est pointé du doigt. En outre, les deux métropoles se trouvent dans le bas du classement en matière de mobilité.

Au niveau mondial, Londres est sacrée ville la plus durable, surtout en raison de ses bons scores pour les dimensions humaine et économique, ce qui compense ses faiblesses comme un manque d’habitat abordable et une congestion automobile. Stockholm, Édimbourg, Singapour et Vienne complètent le top 5. Aucune ville n’a réussi à se placer dans le top 10 dans les trois catégories.

Belga/crédit:BX1