Brussels Airport veut faire payer les avions plus polluants jusqu’à 20 fois plus cher

Brussels Airport Company (BAC) présentait ce mardi ses chiffres de l’année 2020. L’occasion de faire le bilan et d’exposer ses futurs projets.

Sans surprise, les chiffres qui ont été présentés par le CEO Arnaud Feist sont mauvais. Entre mars 2020 et fin 2020, le nombre de passagers qui a transité par l’aéroport a oscillé entre 0 et 30% grand maximum de sa fréquentation normale. À peine 6,7 millions de passagers sont passés par l’aéroport en 2020, contre 26,4 en 2019.

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Ajoutez à cela la faillite de Swissport Belgium, la restructuration de Brussels Airlines, les jobs perdus chez Lagardère ou Interparking, et ce sont environ 4.000 emplois directs, sur les 24.000 que compte l’aéroport national, qui ont disparu. De son côté, Brussels Airport a remercié 200 personnes, soit 15% de ses travailleurs.

10 millions de passagers attendus cette année

Malgré les signaux optimistes du secteur touristique ces dernières semaines, Brussels Airport ne s’attend pas à voir passer la foule massive de voyageurs qu’elle avait accueillie en 2019. L’aéroport national table pour cette année sur 10 millions de voyageurs, a indiqué Arnaud Feist. Ces deux mois de vacances d’été, Brussels Airport pense voir passer 2,5 millions de passagers.

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Le patron de l’aéroport n’imagine pas qu’un retour au niveau pré-pandémie se fera avant 2024 ou 2025. Peu d’inquiétude cependant au niveau financier. “Nous étions sains avant la crise et disposions des réserves suffisantes“, assure M. Feist.

Les vieux appareils dans le viseur

Brussels Airport souhaite aussi profiter de la reprise pour améliorer son impact carbone. Les tarifs imposés par Brussels Airport aux compagnies aériennes sont pour cela un bon levier, estime Arnaud Feist. L’aéroport veut ainsi faire payer jusqu’à 20 fois plus les anciens appareils que les nouveaux avions.

Les nouveaux tarifs auraient dû entrer en application cette année, mais ont finalement été repoussés à 2023.  En 2016, l’aéroport avait déjà décidé de faire payer trois fois plus cher les gros pollueurs (sur base des émissions de CO2 et des nuisances sonores).

Nous ne sommes pas autorisés à interdire un certain type d’avions, mais nous pouvons rendre cela si cher que ça pourra décourager les compagnies de venir avec des vieux appareils à Brussels Airport. Elles ont été prévenues il y a quelques années, et si le régulateur donne son accord, nous débuterons en 2023.

Arnaud Feist plaide également pour plus de liaisons ferroviaires vers et depuis Brussels Airport.

La Rédaction (avec Belga) – Photo : Belga