Brussels Airport : comment s’organise l’arrivée des Belges rapatriés ?

Plusieurs milliers de Belges ont déjà été rapatriés. Une vingtaine de vols ont été organisés par le ministère des Affaires étrangères la semaine dernière.

“22 vols ont été organisés par les affaires étrangères la semaine dernière, et deux supplémentaires par la défense“, confirme un porte-parole du ministère. Parmi ces vols, on en dénombre 7 revenant du Maroc (soit un millier de Belges), 6 des Îles Canaries (également un millier de passagers), ainsi que plusieurs revenant d’Afrique. “D’autres Belges ont pu également rentrer grâce au mécanisme de protection civile de l’Union européenne, grâce auquel des sièges sont disponibles pour des citoyens belges dans des vols d’autres pays européens“. C’était le cas notamment de deux vols qui sont revenus, fin de semaine dernière, des Philippines et du Vietnam, via Prague. “L’ambassade a, elle, organisé le retour en autobus jusqu’à Bruxelles“.

Certains Belges reviennent également par des vols commerciaux qui opèrent toujours au départ de certaines destinations. “Ce sont les postes diplomatiques belges dans ces pays qui préviennent alors les voyageurs belges qu’ils ont la possibilité de prendre ce vol“, ajoute le porte-parole des Affaires étrangères.

Brussels Airlines a pris en charge neuf vols de rapatriement la semaine dernière, dont 7 venant des Îles Canaries. Deux autres revenaient respectivement de Dakar et de Kinshasa.

Un parcours particulier pour les voyageurs venant d’Italie, Espagne et Grèce

Deux vols venant de Rome arrivaient, par exemple, ce samedi à l’aéroport de Bruxelles. “Tous les vols venant d’Italie, d’Espagne et de Grèce atterrissent au terminal B non-Schengen. Ainsi, les passagers doivent passer un contrôle policier. Là, ils doivent prouver qu’il s’agit d’un voyage essentiel. Si ce n’est pas le cas, il est possible que ces passagers ne puissent pénétrer dans le pays, et doivent donc repartir dans le prochain avion vers leur destination“, explique Ihsane Chioua Lekhli, porte-parole de Brussels Airport.

Concernant les deux vols venant d’Italie ce samedi, “la plupart des passagers ne sont pas italiens, il s’agit de beaucoup de gens qui ont transité par l’aéroport de Rome. ce sont surtout des passagers belges qui reviennent à la maison“.

Néanmoins, aucune prise de température n’est prévue à la sortie de l’avion, “nous suivons les directives du SPF Santé Publique, dont les épidémiologues nous ont expliqué que cela ne servait à rien, puisque certains passagers peuvent être asymptomatiques“, complète la porte-parole.

Dans l’aéroport, des affiches et des stickers ont été apposés pour rappeler les règles en mesure. De même, dans les files, des autocollants ont été placés sur le sol pour marquer la distance de sécurité. Enfin, depuis mercredi, les employés de Brussels Airport distribuent des fiches d’information à tous les passagers atterissant à l’aéroport “qui stipule qu’ils doivent respecter les règles de distanciation sociale obligatoires en Belgique, et qui leur impose une quarantaine de 14 jours“.

Que faire si vous êtes bloqué à l’étranger ?

“La première chose à faire est de prendre contact avec les Affaires étrangères pour que nous trouvions une solution. Mais celle-ci ne sera pas toujours un rapatriement“, explique le porte-parole contacté. Pour cela, il existe le numéro du centre de crise (02 501 40 00), ainsi que le chat de messagerie privée de la page Facebook Diplomatie.Belgium.

Un groupe Facebook #Belges Solidaires a également été créé, “afin d’échanger des conseils, et des solutions temporaires entre Belges à l’étranger. Mais il s’agit d’initiatives privées“, ajoute le ministère.

Enfin, les Affaires étrangères appellent les Belges bloqués à s’inscrire sur travellersonline.diplomatie.be.

■ Duplex d’Arnaud Bruckner et Marjorie Fellinger