Bernard Quintin (MR) sur la fusion des zones de police : “La concertation ne veut pas dire qu’on ne décide pas”
Alors que les mesures adoptées par le gouvernement Arizona ne font pas l’unanimité, la FGTB a annoncé vouloir attaquer la réforme des allocations chômage en justice. Bernard Quintin (MR), ministre de l’Intérieur était l’invité de Bonjour Bruxelles.
“Je suis très attaché à l’état de droit, donc si les syndicats décident d’aller en justice, c’est très bien, on verra ce que le tribunal nous dit”, affirme le ministre. Il est par ailleurs reproché au gouvernement Arizona, sa volonté de changement, un peu trop rapide. “Ce n’est pas une surprise, c’était très clair dans le programme du MR et d’autres partis. Il faut aller de l’avant, le mandat de l’électeur est clair”, explique Bernard Quintin.
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Alors que Georges-Louis Bouchez s’est exprimé sur son souhait de renforcer les contrôles pour les chômeurs, le président du MR a évoqué les citoyens qui jouissaient des allocations sociales tout en étant propriétaires à l’étranger, et notamment au Maroc. Si cette remarque n’est pas passée inaperçue, pour Bernard Quintin, cet exemple ressort d’une étude datant de 2022. “Pour les allocataires sociaux, il y a trois pays où ils ont les moyens d’avoir des biens à l’étranger. Je ramène tout le monde à cette étude et à voir les pays concernés, le Maroc et l’Italie en font partie”.
Fusion des zones de police
Alors qu’il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur dévoilait son plan pour la fusion des zones de police à Bruxelles, les bourgmestres l’accusent de passer en force. “La concertation ne veut pas dire qu’on ne décide pas. On n’a pas décidé depuis longtemps. Le sujet de la fusion des polices est vivante depuis 15 ans”, affirme-t-il.
Le plan prévoit un chef de corps unique pour Bruxelles, qui prendra les décisions opérationnelles sur base d'”une vision globale de la sécurité pour l’ensemble du territoire bruxellois définie avec le collège de police et les autorités judiciaires”. Si l’inquiétude c’est de perdre la police de proximité, Bernard Quintin se veut rassurant sur le sujet : “Cela n’a aucun sens. C’est nécessaire pour être auprès des citoyens, répondre à leurs préoccupations, renforcer le sentiment de sécurité”.
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Si le ministre a réussi à convaincre Vincent De Wolf (MR), bourgmestre d’Etterbeek, les autres sont toujours réticents, les discussions vont donc se poursuivre. “Mon ambition, c’est de voter la loi le 21 juillet, mais si c’est pour la rentrée académique, so be it”.
Concernant le financement de la police, la norme KUL devrait être réformée, et les zones de police locale refinancée avec notamment une reprise de dettes. “Des montants vont venir”, assure Bernard Quintin.
■ Interview de Bernard Quintin (MR), ministre de l’Intérieur au micro de Fabrice Grosfilley