Baromètre des notaires : le marché immobilier bruxellois connaît la plus grosse baisse du pays

La Fédération du Notariat publie un nouveau baromètre, pour les neuf premiers mois de l’année.

Face à la crise énergétique, le marché immobilier belge est en recul, surtout à Bruxelles. C’est le constat que tire FedNot, la Fédération Royale du Notariat belge dans son nouveau Baromètre des Notaires : “au niveau régional, c’est dans la capitale que le nombre de transactions immobilières a connu la plus forte baisse [au troisième trimestre, NDLR], -3,7% par rapport au troisième trimestre 2021“, contre -1% en Wallonie et -1,5% en Flandre, nous indique-t-on. Soit une baisse nationale de 1,4% au troisième trimestre, qui s’explique notamment “par le recul important des ventes en juillet, -7,4% par rapport à juillet 2021 ; en revanche, l’activité a été positive en août et septembre“.

Néanmoins, si l’on prend en compte les neuf premiers mois de l’année, si un recul de l’activité est marqué dans toutes les régions, Bruxelles est la moins impactée (-1,3%, contre -1,5% en Flandre et -2% en Wallonie). Cela représente une baisse nationale de 1,7% depuis le début de l’année, par rapport à la même période l’an dernier.

 

Concernant ce recul au troisième trimestre, “plusieurs facteurs expliquent cette baisse de l’activité immobilière“, explique Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de Notaire.be, “traditionnellement, l’activité immobilière du troisième trimestre est moins chargée qu’au cours des autres trimestres. Et 2022 ne fait pas exception. À cela s’ajoutent la hausse des taux d’intérêt et des prix de l’énergie. Malgré tout, le marché résiste et les jeunes ont proportionnellement été plus actifs que le reste de la population“.

 

Les prix des maisons et appartements augmentent

Quant aux prix de l’immobilier, ceux-ci ont encore grimpé : au cours des neuf premiers mois de l’année, Bruxelles a enregistré une augmentation de 6,2% sur les maisons, qui atteignent un prix moyen de 573.646 euros. Cette hausse est plus faible qu’au niveau national (+7,6% au niveau national, 312.426 euros en moyenne pour une maison), puisque la moyenne belge est largement tirée par la Flandre et sa hausse de 7,6% (346.169 euros pour une maison, en moyenne). La Wallonie connaît la hausse la plus faible : +4,8% (avec 233.571 euros en moyenne pour une maison).

Reste qu’en raison de l’inflation, les prix réels ont baissé partout, de -2,6% à Bruxelles, notamment.

Quant aux appartements, la hausse est moins marquée depuis janvier 2021 : +3,4% au niveau national, avec un prix moyen de 259.966 euros. À Bruxelles, le prix moyen d’un appartement est de 281.570 euros, soit une hausse de 4%.

Malgré tout, même sur les appartements, le prix réel des appartements baissent également en raison de l’inflation (-5,4%, au niveau national). Pour les appartements neufs, depuis janvier, la hausse des prix est la plus marquée à Bruxelles, avec un prix moyen de 360.575 euros.

 

Rappelons que le Baromètre des Notaires, dont cette édition est la cinquante-quatrième, se base sur les données collectées automatiquement au moment de la signature des compromis de vente, données ensuite complétées par celles issues des actes des 1.126 études notariales.

■ Explications de Grégory Ienco dans Le 12h30

Arnaud Bruckner – Photo : Belga (illustration)