Barbara Trachte : “Les prêts proxi seront bons pour les entrepreneurs et pour les épargnants”
Barbara Trachte (Ecolo), secrétaire d’État bruxelloise chargée de la Transition économique et de la Recherche scientifique, a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.
Interrogée sur le rapport de Graydon annonçant que quatre PME bruxelloises sur dix risquent la faillite suite à la crise du Covid-19, Barbara Trachte explique que les différentes autorités, communales, régionales et fédérales, sont “engagées dans une course contre-la-montre depuis le début de l’épidémie” et qu’elles “tentent de permettre à ces entreprises de garder la tête hors de l’eau via des aides pour les loyers, pour les taxes…”.
La secrétaire d’État bruxelloise met également en avant, pour assurer la relance de l’économie bruxelloise, la mise en place de ‘prêts proxi’. “Il est difficile pour certains entrepreneurs d’obtenir des prêts auprès des banques. Or, on sait que bon nombre d’argent dort sur les comptes épargnes de particuliers. Cet argent pourrait être réinvesti dans ces prêts de proximité, destinés à soutenir des personnes qui veulent démarrer une activité, et qui bénéficieront ainsi d’un prêt à taux réduit. Ce sera également bon pour l’épargnant qui choisira d’investir pour une activité dans laquelle il croit, et pour laquelle il bénéficiera d’un crédit d’impôt”, explique Barbara Trachte. Et si l’entreprise fait faillite ? “Une partie de l’investissement est garantie par l’État grâce à un crédit d’impôt de 30%”.
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“Cela marche en Wallonie et en Flandre. Nous avons largement copié les mécanismes qui fonctionnent, et ceux-ci étaient demandés par les entrepreneurs bruxellois”, ajoute la secrétaire d’État. “L’objectif est que ce système des prêts proxi soit mis en place dans les prochaines semaines, on fait tout pour que ce soit le plus rapidement mis en place”.
Le point sur les primes régionales
Concernant les primes proposées par la Région bruxelloise, “toutes les entreprises qui pouvaient demander une aide de 4000 euros en cas d’arrêt complet de l’activité ont pu le faire et l’argent a été versé”, dit Barbara Trachte. “Pour les primes de 2000 euros destinées aux entreprises qui ont connu une baisse de chiffre d’affaires mais qui n’étaient pas contraintes de cesser leurs activités, les dossiers sont en cours, 10 000 demandes ont déjà été introduites et 7 000 primes ont déjà été acceptées. On s’attend à 50 000 demandes”, ajoute-t-elle. “Pour la culture, le processus de définition des catégories de personnes qui pourront y avoir accès est toujours en cours”.
Barbara Trachte est également revenue sur la situation économique difficile à Brussels Airport : “Le secteur aérien va devoir profondément se réinventer. Il est l’un des responsables du réchauffement climatique mais il représente aussi des milliers d’emploi, et à l’heure où les entreprises du secteur viennent taper à la porte des autorités bruxelloises pour être aidée, il faut se poser ces questions, environnementales, sociales… Il faudra des conditions si ces entreprises veulent des aides”.
■ Interview réalisée par Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.