La piste d’un investisseur pour Audi Brussels devra être viable, préviennent les syndicats

La piste de la reprise du site d’Audi Brussels par un investisseur externe au groupe Volkswagen devra être viable, ont prévenu mardi les syndicats à l’issue d’un conseil d’entreprise extraordinaire au sein de l’usine forestoise. Ils ne souhaitent en effet pas voir le site péricliter à nouveau d’ici quelques années.

La direction d’Audi Brussels a annoncé mardi qu’aucune alternative viable économiquement au sein du groupe VW n’avait été trouvée pour l’usine forestoise. Seuls des investisseurs sont désormais recherchés. Selon les informations des syndicats, il y aurait une vingtaine de pistes, dont celle d’un groupe asiatique, et les dossiers devront être soumis à la direction d’Audi d’ici à lundi prochain, avant d’être analysés. “On ne veut pas d’un projet-pilote sur le site avec beaucoup moins de personnel, pour que celui-ci fasse ses maladies de jeunesse et qu’on repasse ensuite, d’ici quelques années, par la case plan social”, a expliqué Ludovic Pineur, secrétaire permanent CNE Industrie. “Nous voulons garantir un maximum d’emplois sur le site.”

Dans le cadre du CE extraordinaire de ce mardi, la direction a convenu avec les partenaires sociaux de former un groupe de travail commun afin d’explorer plus en profondeur les alternatives possibles. Celui-ci démarrera son analyse la semaine prochaine, après réception, pour lundi au plus tard, des dossiers des investisseurs intéressés. Un nouveau CE extraordinaire est ensuite prévu le mardi 1er octobre en matinée, dans le cadre de la phase 1 de la loi Renault sur les licenciements collectifs.

On devrait alors y voir plus clair sur les pistes d’investisseurs potentiels. Dans la foulée de cette réunion démarreront par ailleurs, en parallèle, les préparatifs des négociations sur un accord social, c’est-à-dire le début de la phase 2. “Il est clair qu’un repreneur éventuel ne va jamais reprendre la totalité des travailleurs. C’est pourquoi nous souhaitons déjà avancer avec cette phase 2”, justifie Olivier Van Camp, secrétaire permanent du BBTK-Setca

Aucune alternative viable n’a été trouvée pour Audi Bruxelles, annonce la direction de l’usine forestoise

Seuls des investisseurs sont désormais recherchés, précise la direction de l’usine, qui s’exprimait lors du conseil d’entreprise extraordinaire de ce mardi matin.

Aucun projet automobile ou utilisation alternative économiquement viable n’ont ainsi été trouvés pour l’usine automobile, a avancé la direction lors d’un nouveau conseil d’entreprise (CE)extraordinaire mardi matin. Celui-ci s’est tenu dans le cadre de la phase 1 de la loi Renault sur les licenciements collectifs.

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Audi a annoncé le 9 juillet dernier son intention de restructurer l’usine bruxelloise, laissant planer la menace d’une fermeture et la suppression potentielle de 1.500 emplois dès octobre prochain, puis de plus de 1.100 autres l’année prochaine. À la demande des partenaires sociaux, les préparatifs des négociations sur un accord social démarreront le 1er octobre.

Selon le porte-parole d’Audi Brussels Peter D’hoore, “plus de vingt modèles économiques alternatifs ont été analysés dans le cadre du processus d’information et de consultation, par exemple dans les domaines de l’électromobilité et de la technologie des batteries, mais aussi de la durabilité durant le cycle de vie et des nouveaux modèles économiques tout au long de la chaîne de valeur“. Rien ne semble dès lors viable.

Groupe de travail

Dans le cadre du CE extraordinaire, la direction d’Audi Brussels a convenu avec les partenaires sociaux de former un groupe de travail commun, afin d’explorer plus en profondeur les alternatives possibles. Celui-ci démarrera son analyse la semaine prochaine.

Audi a annoncé le 9 juillet dernier son intention de restructurer l’usine bruxelloise, laissant planer la menace d’une fermeture et la suppression potentielle de 1.500 emplois dès octobre prochain, puis de plus de 1.100 autres l’année prochaine. À la demande des partenaires sociaux, les préparatifs des négociations sur un accord social démarreront le 1er octobre.

■ Reportage de Charlotte Verbruggen, Charles Carpreau et Laurence Paciarelli

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