Audi Brussels : le travail a repris progressivement en marge d’un nouveau conseil d’entreprise

Le travail a repris progressivement et sur base volontaire ce mardi matin chez Audi Brussels. Dans le même temps, un 3e conseil d’entreprise (CE) extraordinaire avait lieu dans la matinée, où la direction a annoncé qu’aucun projet automobile ou utilisation alternative économiquement viable n’ont été trouvés.

Au lendemain de la manifestation à Bruxelles pour soutenir les travailleurs d’Audi Brussels, cette réunion, organisée dans le cadre de la phase 1 de la loi Renault sur les licenciements collectifs, est prévue de 10h00 à 13h00.

Emilie Vanhemelen était sur place

Notre reportage||“Nous ne sommes pas à vendre”: plus de 5000 personnes dans les rues de Bruxelles pour soutenir les travailleurs d’Audi Brussels

Audi a annoncé le 9 juillet dernier son intention de restructurer l’usine bruxelloise, laissant planer la menace d’une fermeture et la suppression potentielle de 1.500 emplois dès octobre prochain, puis de plus de 1.100 autres l’année prochaine. Les syndicats auront l’occasion d’encore y poser des questions et espèrent des réponses de la direction, notamment sur des pistes alternatives pour le site. “On sait qu’il y a des pistes pour trois investisseurs ou repreneurs. Et nous n’avons toujours pas d’infos concrètes sur une société asiatique et sur son degré d’intérêt“, préface Pascal Debrulle, délégué FGTB. Du côté de Ludovic Pineur, le secrétaire permanent de la CNE Industrie, on attend des “alternatives concrètes, crédibles et réalistes“.

Dès 6h00, les ateliers de tôlerie et de peinture ont été les premiers à se remettre en route, ce qui représente environ 300 personnes par équipe, selon Pascal Delbrulle. Environ 80% des effectifs sont présents. Le redémarrage est possible, selon la direction.

Mercredi, les ateliers de montage, de production des batteries et d’assemblage final suivront. Cela représente le gros de l’entreprise, d’après Pascal Delbrulle.  Cette relance dépendra cependant aussi de la fourniture des pièces par les sous-traitants d’Audi Brussels, à propos desquels les syndicats n’ont aucun retour, la direction de l’usine les renvoyant vers la direction de ces sous-traitants.

Pas de projet automobile alternatif trouvé

Aucun projet automobile ou utilisation alternative économiquement viable n’ont ainsi été trouvés pour l’usine automobile, a avancé la direction lors du conseil d’entreprise (CE) extraordinaire mardi matin. Celui-ci s’est tenu dans le cadre de la phase 1 de la loi Renault sur les licenciements collectifs. Seuls des investisseurs sont désormais recherchés, précise la direction.

Selon le porte-parole d’Audi Brussels Peter D’hoore, “plus de vingt modèles économiques alternatifs ont été analysés dans le cadre du processus d’information et de consultation, par exemple dans les domaines de l’électromobilité et de la technologie des batteries, mais aussi de la durabilité durant le cycle de vie et des nouveaux modèles économiques tout au long de la chaîne de valeur“. Rien ne semble dès lors viable.

Groupe de travail

Dans le cadre du CE extraordinaire, la direction d’Audi Brussels a convenu avec les partenaires sociaux de former un groupe de travail commun, afin d’explorer plus en profondeur les alternatives possibles. Celui-ci démarrera son analyse la semaine prochaine.

Rédaction avec Belga – Photo : Emilie Vanhemelen 

■ Duplex de Charlotte Verbruggen 

► DOSSIER | Tous nos articles sur la crise chez Audi Brussels

Partager l'article

17 septembre 2024 - 07h12
Modifié le 17 septembre 2024 - 14h50