Après la perte de deux salons, Brussels Expo pointe les prix des hôtels bruxellois

Heysel - Palais 5 - Illustration Belga Hatim Kaghat

En réaction au départ de Bruxelles du salon Megavino relayée ces deux derniers jours par plusieurs médias et à celui de Seafood annoncé en septembre dernier, le CEO de Brussels Expo, Denis Delforge, annonce vendredi après-midi que les résultats de l’année clôturée au 30 juin 2019 sont meilleurs qu’il y a 2 ans, ce qui atteste de la croissance actuelle, et que les résultats de mi-exercice 2019-2020 présagent une année record.

Seafood occupait 7 palais, tandis que Megavino ne remplissait plus un palais à lui seul. Denis Delforge explique que Megavino était en décroissance. “Cela fait partie du cycle de la vie des salons. Certains disparaissent et d’autres sont créés. Megavino part à Flanders Expo s’adosser à un autre salon du groupe – Countryside – pour essayer de retrouver un second souffle. On a 6 nouveaux salons en 18 mois à Brussels Expo, dont le salon du tissu et Dentalia.

Pour Seafood, la dernière édition à Brussels Expo se tiendra en avril avant son départ pour Barcelone. Denis Delforge concède ici que c’est un coup dur pour Brussels Expo, mais aussi pour le tourisme bruxellois. “Seafood, c’était 30.000 visiteurs internationaux qui faisaient vivre tout Bruxelles. C’est le plus grand salon de la mer au monde et il était né à Brussels Expo.

Il met ici en cause le prix des hôtels bruxellois. “La ville de Barcelone adopte une stratégie très agressive pour attirer de nouveaux salons“, concède Denis Delforge. “Cependant, Bruxelles a un problème de compétitivité. Elle n’a pas assez de chambres d’hôtel pour avoir des prix abordables sur des grands salons de ce type, contrairement à Barcelone. Quand 30.000 visiteurs viennent pour Seafood et qu’il n’y a que 14.000 chambres à Bruxelles, les prix explosent avec des prix moyens par chambre jusqu’à 600-700 euros la nuit. La réponse des hôteliers au départ de Seafood a été d’encore augmenter leurs prix lors des autres grands salons, alors que les prix sont déjà exorbitants. C’est l’idée de se rattraper, mais avec une telle politique on tue la destination en termes de grands salons. Le problème est qu’à Bruxelles il y a énormément de grandes chaînes hôtelières. On discute avec des managers qui ne restent que quelques années. Il est difficile de développer une politique sur du long terme, car ils cherchent à maximiser leurs rentrées sur les quelques années où ils sont là“.

Belga

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15 février 2020 - 11h45
Modifié le 15 février 2020 - 11h45