Annemie Schaus : “Les étudiants ont été privés de contacts durant deux ans, certains ont décroché”

La rectrice de l’ULB Annemie Schaus était l’invitée de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu, ce mardi sur BX1+.

La rectrice, qui a participé à sa deuxième rentrée académique depuis son arrivée à la tête de l’ULB en septembre 2020, a confirmé la joie des étudiants et étudiantes à l’idée de retrouver les bancs de l’université. “Ils étaient plus nombreux que les années habituelles”, confirme-t-elle. “Les étudiants ont été privés durant deux ans de contacts sociaux, d’activités culturelles, sportives… Les 18-24 ans n’avaient rien par rapport aux plus jeunes qui ont pu revenir à l’école. On en a perdu certains qui ont décroché pour des raisons de santé mentale. On le sait parce que nos services psychosociaux ont été pris d’assaut”.

Annemie Schaus rappelle que l’université fait face à un défi, notamment pour les étudiants qui découvrent l’université après une année de rhéto déjà difficile. “Nous avons mis en place un projet destiné à alléger le programme, et à accompagner ces étudiants. Ce sera une expérience pilote et on espère l’étendre à toutes les facultés et toutes les années à l’avenir”, dit-elle.

Pas de Covid Safe Ticket pour l’université

Concernant la campagne de vaccination parmi les étudiants, Annemie Schaus indique qu’une antenne permanente au Solbosch et une autre plus tard à Erasme vont être installées pour permettre aux étudiants de s’informer et de se faire vacciner. Elle rappelle que le Covid Safe Ticket pour l’ensemble de l’université reste exclu, mais sera bien nécessaire pour les événements de folklore universitaire.

La rectrice de l’ULB confirme ensuite son opposition aux examens d’entrée. “Une université doit rester ouverte. L’examen d’entrée est inégalitaire et permettrait à des personnes d’échouer, alors qu’elles pourraient réussir sans examen”, estime-t-elle. “Pendant le confinement, j’ai appelé à un investissement dans la jeunesse. Je pense que c’est une des priorités d’un État démocratique comme les nôtres”.

Enfin, Annemie Schaus est revenue sur un plan de lutte contre le harcèlement et les violences sexistes au sein de l’ULB. “Nous espérons que toute la communauté universitaire soit solidaire sur ce point”, explique-t-elle. Des personnes de référence seront présentes pour parler avec elles de ces faits, et des sanctions pourront être prises en cas de plainte.

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