Anderlecht se dote de 11 fausses caméras de surveillance pour 21.000 euros

Pour lutter contre les dépôts de déchets clandestins, la commune d’Anderlecht a décidé d’acheter des fausses caméras pour un budget de 21 000 euros. Selon le conseiller communal Gilles Verstraeten (N-VA), la somme déboursée est trop élevée “pour des caméras qui ne fonctionnent pas”. 

Sur son territoire, Anderlecht dispose de 16 vraies caméras pour limiter les dépôts de déchets illégaux. Récemment la commune a décidé de faire l’acquisition de onze autres caméras, mais cette fois-ci, non fonctionnelles, pour un total de 21 000 euros. Ces nouveaux appareils viennent renforcer le dispositif déjà existant.

Sur Twitter, le conseiller communal dans l’opposition Gilles Verstraeten (N-VA) s’est indigné. Il partage un extrait du conseil communal du 27 janvier. “Les fausses caméras que l’on peut acheter en tant que particulier coûtent 20 à 30 euros. 21 000 euros, soit environ 2000 euros par unité, ça me semble très cher pour des caméras qui ne fonctionnent même pas. Je pense que c’est presque le prix d’un appareil fonctionnel”.

De son côté la commune d’Anderlecht se défend. Selon Allan Neuzy (Ecolo), échevin de la propreté publique, acheter des fausses caméras à 20 ou 30 euros sur le net n’a pas de sens.” Elles doivent être identiques afin qu’il soit impossible de les différencier des vraies. Les copies doivent être de bonne qualité et ça a un cout, approximativement 1500 euros par unité”, explique-t-il. “Les caméras opérationnelles sont nettement plus chères. Nous en louons 16 à l’année pour environ 100 000 euros”.

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L’utilisation de fausses caméras est courant à Bruxelles. Cette stratégie de dissuasion permet de réduire les dépenses de la commune. “Elles viennent compléter l’arsenal déjà en place. Ce n’est clairement spécifique à Anderlecht”, conclut l’échevin d’Anderlecht.

Ma. Ar. – Photo d’illustration : BX1