Agressions sexuelles au Cimetière d’Ixelles : la direction du Waff et El Café sort du silence

Depuis une quinzaine de jours, de nombreux témoignages d’agressions sexuelles affluent sur les réseaux sociaux, accusant des employés du Waff et El Cafe. Une enquête a d’ailleurs été ouverte à ce sujet. Restée discrète jusqu’ici, la direction des établissements décide finalement de communiquer.

Nous comprenons et partageons les sentiments de révolte et de colère suscités par les actes d’agressions sexuelles relatés sur les réseaux que nous condamnons fermement“, détaille d’abord la direction par voie de communiqué, avant de rappeler que “l’employé mis en cause a été immédiatement écarté et si ce qui lui est reproché est avéré nous nous porterons partie civile et espérons qu’une condamnation exemplaire soit appliquée”.

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Aussi, certains leur reprochaient d’avoir transféré le barman, accusé de violences sexuelles, d’un bar à l’autre, afin d’étouffer l’affaire. Pour la direction, “ce n’était en rien lié à une volonté de cacher des faits dont nous aurions eu connaissance, mais bien en lien avec le fait que l’employé travaillait pour les deux établissements“. Ensuite, si les gérants ont d’abord nié que des plaintes avaient été déposées à la police, ils se justifient. “Les plaintes envers un employé d’un établissement ne sont pas accessibles jusqu’à la fin de l’instruction. À aucun moment, nous n’avions été informés par la police d’une enquête en cours”.

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Des propositions pour “reconstruire”

Les gérants expliquent encore que différentes propositions pour prévenir ces comportements ont été soumises au bourgmestre d’Ixelles. Selon eux, il serait aussi “en train de contacter les différentes organisations des manifestations afin de se concerter sur des mesures constructives à mettre en place, et ce, dans un climat serein.

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Après avoir argumenté leur défense, les gérants des deux bars expliquent vouloir reconstruire, “en commençant par les victimes”. Selon eux, les témoignages de ces deux dernières semaines mettent en lumière un phénomène global dans le monde de la nuit. Ils estiment que des actions concrètes doivent être mises en place. Par exemple, des protections pour les verres des clients, des caméras sur l’espace de préparation dans le bar en direct, des formations des équipes sur la gestion de ce genre de situation, des concertations collectives avec les établissements de nuit, les victimes et les autorités compétentes afin d’aider au mieux ou encore des tests antidrogues dans les établissements.

Ma. Ar. – Photo : BX1

■ Un reportage d’Adeline Bauwin, Marine Guiet, Béatrice Broutout et Pierre Delmée.

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22 octobre 2021 - 13h04
Modifié le 22 octobre 2021 - 18h55