À Bruxelles, la fin des allocations de chômage concernera 36.000 personnes d’ici juillet
La fin des allocations de chômage liée à leur limitation dans le temps concernera, à Bruxelles, quelque 36.000 personnes au cours des sept premiers mois de l’année 2026, a indiqué mardi Actiris, dans une estimation basée sur des données chiffrées de l’ONEM.
Selon l’opérateur bruxellois chargé d’accompagner les personnes sans travail vers celui-ci, près de 42.000 chercheurs d’emploi bruxellois seront concernés par la limitation dans le temps des allocations de chômage entre janvier 2026 et juillet 2027.
La concentration d’une très large majorité de ces “fins de droit” – 36.000 personnes – dans les sept premiers mois de 2026 s’explique par le fait que les quatre premières vagues de la réforme touchent principalement les chômeurs de très longue durée.
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Des demandeurs d’emploi plutôt âgés
D’après Actiris, les chercheurs d’emploi susceptibles de se retrouver en fin de droit entre janvier 2026 et juillet 2027 sont proportionnellement plus âgés et plus qualifiés que l’ensemble des chercheurs d’emploi inscrits chez Actiris. Un tiers d’entre eux ont 50 ans ou plus (contre 26% du total des chercheurs d’emploi bruxellois) et 25% sont hautement qualifiés (contre 19% du total).
Si Actiris note un relatif équilibre de genre au niveau du volume total des fins de droit (55% des fins de droit sont des hommes, 45% sont des femmes), les différences de profils entre les hommes et les femmes qui se retrouveront en fin de droit sont assez marquées. Les femmes sont relativement plus représentées dans la catégorie d’âge intermédiaire (48% de femmes parmi les 25-49 ans) que parmi les chercheuses jeunes en fin de droit (43% de femmes parmi les < 25 ans) ou plus âgées (40% de femmes parmi les 50 ans et plus).
Risque de précarisation accrue pour les femmes
L’opérateur public bruxellois note par ailleurs que 60% des chercheurs d’emploi en fin de droit et infra-qualifiés sont des hommes, alors que les femmes sont relativement plus représentées parmi les détenteurs du CESS (47%) et surtout parmi les chercheurs d’emploi en fin de droit disposant d’un diplôme de l’enseignement supérieur (54%).
Les femmes sont également proportionnellement plus nombreuses à relever du statut de cohabitante (53%) ou de cheffe de ménage (50%), là où les hommes sont sur-représentés dans la catégorie des isolés (66%), “ce qui suggère un impact genré sur les glissements qui vont s’opérer vers les CPAS, avec un risque de précarisation accrue pour les femmes et, potentiellement, une sortie des radars institutionnels“.
Les demandeurs d’emploi plus âgés majoritairement moins qualifiés
Le quart de demandeurs d’emploi concernés par la fin des allocations de chômage et disposant d’un diplôme supérieur au CESS est essentiellement composé de 25-49 ans (environ 7.000 sur 10.000). Par contre, on notera que 64% des plus de 50 ans (environ 9.000 sur 14.000) sont infra-qualifiés – sans CESS ou détenteurs d’un diplôme à l’étranger non reconnu en Belgique.
Les premières vagues de fin de droit concerneront des chercheurs d’emploi plus âgés (50 ans ou plus), avec des niveaux de qualifications inférieurs et des durées d’inoccupation plus longues que les dernières vagues de fin de droit. Actiris constate par ailleurs que la proportion de cohabitants augmente fortement entre la première vague de fin de droit et les vagues 5 et 6 (juillet 2026 à juillet 2027), passant de 24% à plus de 45%.
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Avec Belga – Photo : Belga





