30% des travailleurs à Bruxelles ne sont pas belges : les Français et Marocains les plus représentés

C’est ce qui ressort d’une enquête de l’entreprise Acerta sur la diversité de nationalités sur le marché de l’emploi en Région bruxelloise.

Si, dans le pays, le nombre de travailleurs étrangers tourne autour des 15% du marché de l’emploi, ce chiffre est doublé à Bruxelles : ainsi, 30,4% des travailleurs de la Région-capitale n’ont pas la nationalité belge, rapporte ce mercredi le prestataire de services RH Acerta, qui a mené une enquête auprès de 28.500 entreprises, dont 2.100 à Bruxelles.

Le chiffre de travailleurs non-belges est d’ailleurs en augmentation à Bruxelles, avec +23,5% ces cinq dernières années (pour l’ensemble de la Belgique, l’augmentation est de +22,5%).

D’après Acerta, il s’agit d’une évolution logique, compte tenu de la migration, d’autant que la pénurie de main-d’oeuvre amène les entreprises à recruter au-delà des frontières, explique Acerta. “La pénurie sur le marché de l’emploi représente une raison parmi d’autres de recruter le plus largement possible, mais elle ne doit pas être la seule. Nous constatons également que les entreprises éprouvent le besoin de se faire le reflet de la société“, indique Niko Smeets, Sales Director de Acerta Bruxelles.

En outre, la diversité contribue à une plus grande capacité d’innovation et de créativité. On envisage les solutions sous des angles différents, ce qui permet de créer de nouveaux produits et services, et d’améliorer ceux qui existent déjà. la diversité sur le lieu de travail améliore également la position concurrentielle de l’entreprise, car elle permet de mieux identifier les besoins et les attentes des clients et d’y répondre. Enfin, la diversité crée une culture d’entreprise ouverte et flexible, ce qui rend le travail plus agréable”, explique ce directeur, qui précise que “ce n’est que si l’organisation mise également sur l’inclusion que tout le monde sera gagnant”.

Quelles nationalités ?

Parmi les nationalités étrangères les plus représentées, on retrouve les Français (13,6%) et les Marocains (8,2%).

Viennent ensuite les Italiens (5,8%), les Polonais (5,6%), les Roumains (5,3%), les Congolais (4,5%), suivis des Hollandais (4,3%), des Turcs (2,3%) et des Indiens (1,6%). Ce sont, enfin, les Camerounais qui ferment la marche (1,4%).

Dans quels secteurs ?

Ces travailleurs étrangers sont, d’après l’enquête, majoritairement actifs dans les secteurs de l’industrie alimentaire (53,4%),le transport et la logistique (42,7%) et la construction (41%). Ces secteurs emploient d’ailleurs plus de non-Belges que la moyenne dans la Région bruxelloise. “En revanche, l’industrie métallurgique en occupe nettement moins que la moyenne : 2,7%“, rapporte Acerta.

Parmi les secteurs dans la moyenne nationale, on retrouve notamment l’horeca, les soins de santé, la chimie et les employés de la commission paritaire 200.

 

ArBr – Photo : Belga (illustration)