Isabelle Durant sur Good Move : “Les femmes veulent l’apaisement”

Isabelle Durant, Ex-Secrétaire générale adjointe de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement et ex-Vice-Première ministre au fédéral (Écolo) était l’invitée de +d’Actu. Elle se dit favorable au Plan Good Move tout en permettant des adaptations.

De 1999 à 2003, l’ancienne coprésidente d’Écolo Isabelle Durant était ministre de la Mobilité et des Transports au sein du gouvernement fédéral. Elle est cycliste au quotidien et après 5 ans passés à Genève au sein de l’agence des Nations Unies, elle remarque un réel changement en termes de mobilité à Bruxelles.  “En bien pour un certain nombre d’usagers dits “faible” (piétons, cyclistes, trottinettes, ndlr) mais plus compliqué pour les automobilistes” admet-elle.” Il faut qu’on apprenne à avoir une multimodalité, c’est-à-dire ne pas être qu’un automobiliste.

Selon l’ancienne conseillère communale de Schaerbeek, les voix ont été entendues sur le plan Good Move. “Cela a fait l’objet d’énormément de consultations. Pas tous les habitants de Bruxelle évidemment, c’est impossible. Mais d’énormément de concertation et de participation des citoyens, on ne peut pas considérer que c’est anti-démocratique.” Selon elle, les femmes ont joué un grand rôle dans ce plan. “ Quand on écoute les femmes à Bruxelles, dans tous les quartiers, généralement les femmes sont celles qui participent le plus aux consultations préalables et demandent l’apaisement, la sécurité routière et le délestage des voitures.

Face aux dominos Good Move, après les communes d’Anderlecht, Jette, et Woluwe Saint-lambert qui disent vouloir mettre un frein au plan régional de mobilité, Isabelle Durant privilégié le dialogue. “Il y a des habitants contradictoires, ils sont experts dans leur mobilité et leur quartier, mais ils ne sont pas experts de LA mobilité, de l’ensemble de la Région et tous les problèmes techniques qui se posent.”

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L’ancienne vice-Première ministre assure que le processus a été très long. “Bien avant ce gouvernement-ci, le travail sur les mailles remonte à il y a longtemps avec de nombreuses consultations. Quand on met les choses en place, une partie des gens sont très mécontents et une autre partie sont contents, mais s’expriment peu.

Selon elle, il faut apaiser les colères pour les entendre. “Reculer n’est pas la bonne formule” dit-elle. “Adapter, écouter, pouvoir corriger un certain nombre de choses ,adapter dans la durée, mais pas au moment de l’annonce. On adapte quand on a vu comment ça fonctionne.

Retrouvez en intégralité l’interview d’Isabelle Durant 

Anaïs Corbin / Une interview par Fabrice Grosfilley