En 2021, près d’une personne par jour a risqué sa vie sur les voies du métro

Lorsqu’un intrus est repéré sur les voies, la première intervention consiste à couper le courant, puis à effectuer un contrôle de sécurité. Le métro a été totalement paralysé pendant 72 heures au total pour cette raison. 

L’an dernier, près d’une personne par jour s’est risquée sur les voies du réseau de métro bruxellois. Un chiffre inquiétant et une “idée mortellement dangereuse”, alerte jeudi la société de transports en commun de la capitale.

La Stib a en effet constaté une augmentation du nombre d’intrusions sur les voies de métro entre 2020 et 2021, passant de 259 à 294 (+13%). Il y a ainsi eu en moyenne 24 interventions par mois et le réseau de métro a été totalement paralysé pendant 72 heures au total pour cette raison. En 2022, le nombre d’intrusions avoisinait déjà les 250 fin novembre.

“Roulette russe”

Un métro n’a pas l’adhérence d’un véhicule sur pneus, rappelle la société bruxelloise. Ses distances de freinage sont plus longues et il ne peut pas non plus dévier de sa trajectoire. “Croire qu’on aura le temps de voir le métro arriver et de remonter sur le quai est illusoire. C’est comme jouer à la roulette russe.

Un métro arrive vite, très vite – jusqu’à 72 km/h en tunnel et 40 km/h en entrée de station -, et il n’est pas aisé de se hisser sur le quai qui se trouve à plus de 1,10 mètre par rapport aux rails“, illustre la Stib. Sans oublier le troisième rail, qui alimente les métros en électricité grâce à une tension de 900 volts. “Quiconque s’aventure sur les voies de métro risque de se faire mortellement électrocuter“, résume-t-elle.

Pour les personnes qui laisseraient un objet sur les voies…

Lorsqu’un intrus est repéré sur les voies, la première intervention consiste à couper le courant, puis à effectuer un contrôle de sécurité. Une personne qui laisserait tomber un objet sur les voies peut en avertir le personnel de la station ou utiliser les bornes SOS sur le quai. Un opérateur de la Stib enverra alors dans les plus brefs délais un agent en station pour récupérer l’objet en toute sécurité.

Il n’est cependant pas toujours possible d’interrompre la circulation pour récupérer un objet tombé sur les voies. C’est par exemple le cas en heure de pointe, où une mise à l’arrêt est impossible au vu du nombre de passages. La Stib recommande alors de revenir plus tard ou de faire usage des bornes de contact afin que l’objet soit récupéré de nuit et dirigé vers le bureau des objets trouvés.

Pour éviter de faire tomber un objet sur les voies, la société bruxelloise rappelle qu’il ne faut en aucun cas dépasser la ligne jaune et les dalles podotactiles indiquant la limite du quai avant que le métro ne soit à l’arrêt.

Belga, image Belga