Commission Uber Files : le CEO d’Uber Belgique s’excuse et assure ne plus utiliser de pratiques douteuses
Après l’audition du lanceur d’alerte à l’origine de l’affaire, les patrons d’Uber et de Heetch ont été entendus devant le parlement bruxellois.
Laurent Slits, CEO d’Uber en Belgique depuis 2020, a reconnu jeudi au parlement bruxellois que sa firme avait pris un mauvais départ à Bruxelles et s’en est excusé. Mais, selon lui, Uber respecte aujourd’hui la nouvelle ordonnance sur les taxis, même si l’entreprise n’est pas d’accord avec tout ce qui s’y trouve.
La commission spéciale Uber a entendu jeudi les CEO d’Uber Belgique et de Heetch, Laurent Slits et Teddy Pellerin.
M. Slits a admis qu’Uber avait pris un très mauvais départ à Bruxelles et qu’il faisait aujourd’hui tout son possible pour rétablir la confiance. Devant les commissaires, il s’est excusé pour “les faits d’avant 2017” – époque à laquelle la direction d’Uber a changé et, selon lui, radicalement modifié sa politique.
Chargé par le lanceur d’alerte
Mercredi, le lanceur d’alerte Mark MacGann, ex-lobbyiste d’Uber, avait au contraire affirmé que les pratiques frauduleuses se poursuivaient.
Laurent Slits a assuré que, depuis qu’il est CEO, il n’y avait plus de recours à des détectives privés, à de faux profils sur les médias sociaux ou au paiement de chauffeurs pour manifester. En revanche, Uber a payé à titre exceptionnel des honoraires d’avocats et des frais exceptionnels de fourrière à la suite de saisies de véhicules.
En ce qui concerne la nouvelle ordonnance sur les taxis, M. Slits a déclaré qu’il n’avait été en contact avec le ministre-président Rudi Vervoort qu’en avril 2021. Il a également pu faire ses observations sur le projet de plan de taxis et les a également transmises à certains députés.
Selon lui, la nouvelle ordonnance sur les taxis a le grand mérite de donner un cadre clair au secteur. Néanmoins, il formule un certain nombre de critiques. Par exemple, Uber s’oppose au numerus clausus et aux tarifs minimum et maximum. M. Slits est en outre favorable à une licence unique, alors qu’il existe désormais deux catégories de licences.
► Revoir en intégralité les auditions des CEO de Heetch et d’Uber Belgique sur notre site
■ Reportage de Bernard Denuit, Frédéric De Henau et Hugo Moriamé.
Belga – Photo : BX1