32.000 ménages bruxellois se privent de besoins fondamentaux pour pouvoir garder leur voiture
Environ 32.000 ménages bruxellois sont en situation de privation pour pouvoir continuer à se payer une voiture, selon les résultats d’une étude du centre de recherche Brussels Studies publiée ce jeudi matin. Il s’agit principalement de familles avec enfant(s) qui doivent renoncer à des besoins fondamentaux pour pouvoir continuer à payer un véhicule qu’elles jugent indispensable à leurs déplacements.
Posséder une véhicule, avec tous les frais que cela comporte, cela coûte cher… Trop cher, pour certains, qui pourtant ont besoin de leur véhicule pour pouvoir aller travailler ou conduire leurs enfants à l’école. Des besoins qu’ils jugent indispensables dans leur vie de tous les jours.
Conséquences : selon l’étude, 95 % des 32.000 ménages bruxellois démunis possédant une voiture indiquent ne pas être en mesure de faire face à une dépense imprévue. 80 % n’ont pas les moyens de partir en vacances une semaine par an et la moitié d’entre eux ne chauffent pas suffisamment leur logement.
Ce chiffre interroge également sachant que la zone de basse émission à Bruxelles prévoit d’exclure les véhicules les plus polluants. Ce qui, à terme, posera très certainement un problème pour ces ménages.
Selon les chercheurs, il existe plusieurs mesures pour réduire la dépendance à la voiture parmi les ménages défavorisés : élargir l’offre de voitures partagées, mieux connecter les transports en commun aux quartiers populaires de la périphérie bruxelloise ou encore avoir des infrastructures cyclables plus sûres et inciter les employés à utiliser le vélo.
Rédaction
■ Reportage de Thomas Dufrane, Nicolas Scheenaerts et Jill Tassin