Le Pink Screens de retour : “On aime garder une qualité, au niveau esthétique, politique et poétique”

Le Pink Screens commence ce 10 novembre pour sa 21ème édition, jusqu’au 19. La porte-parole et programmatrice du festival Clémentine Delissen était l’invitée du 12h30 pour en parler.

Un festival de cinéma qui tente de déconstruire les rôles sociaux et genrés et qui interroge sur les identités de genre et sur les sexualités minoritaires : Le Pink Screens en est à sa 21ème édition. Des films de tous les horizons y sont projetés, avec parfois, des sélections audacieuses. Tout cela grâce à une équipe de bénévoles, dont fait partie Clémentine Delissen, porte-parole et programmatrice : “On a toujours voulu faire un équilibre dans Pink Screens, parce qu’on se veut un festival qui montre une diversité des regards sur tout ce qui est sexualité, genre et identité“, justifie-t-elle. “On aime garder une qualité, au niveau esthétique, politique et poétique“, ajoute Clémentine Delissen.

Pour cette édition, le festival accueille une invitée de marque : Monika Treut est une réalisatrice allemande qui a réalisé, il y a 20 ans, un documentaire nommé “Gendernauts” sur des activistes transgenre à San Francisco. “On regarde dans le rétroviseur cette année, on a beaucoup de choses qui ont un rapport aux archives. On a une collaboration avec la Cinématek, avec deux soirées dédiées aux archives LGBTQIA+, à travers le cinéma, mais pas que. C’est pour cette occasion que nous accueillons Monika Treut“, explique la porte-parole du Pink Screens. La réalisatrice sera présente le 15 novembre à la Cinématek, pour parler de ce documentaire et de son dernier film, “Genderation”.

Plus qu’un festival de cinéma, le Pink Screens organise des expositions, conférences et discussions. Traditionnellement au cinéma Nova, le festival s’étend depuis plusieurs années à d’autres lieux, comme le Cinéma des Galeries, Aventure, le Place ou la Cinématek. Le public du festival, lui aussi, s’étend : “Notre public ne cesse de se renouveler, on attire toujours un public hétéro, il y a beaucoup de pédagogie. Pour la communauté aussi, c’est un moment où on se retrouve et on peut diversifier les regards“, se réjouit Clémentine Delissen.

■ Interview de Clémentine Delissen, porte-parole et programmatrice du Pink Screens, réalisée par Fanny Rochez et Vanessa Lhuillier.

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09 novembre 2022 - 16h13
Modifié le 09 novembre 2022 - 16h18