La 14e édition des Magritte du cinéma prend place ce samedi à Flagey

Charline Vanhoenacker sera la maîtresse de cérémonie de la 14e édition des Magritte du cinéma, ont annoncé les organisateurs de l’événement qui se tient ce 22 février à Flagey, à Bruxelles.

La journaliste et chroniqueuse belge succède au comédien et réalisateur Patrick Ridremont dans ce rôle. Helena Noguerra, Fabrizio Rongione, Charlie Dupont, Alex Vizorek, Kody, Achille Ridolfi, Ingrid Heiderscheidt, Laurence Bibot, Dena ou encore Bwanga Pilipili avaient auparavant eu l’occasion d’officier en tant qu’animateurs de cette cérémonie des récompenses du cinéma belge francophone. Charline Vanhoenacker, connue pour ses chroniques sur France Inter, a l’intention de “bousculer les choses“. La scène de Flagey sera un peu “chez Charline“. “J’ai envie de faire une vraie émission de cinéma, qui mette en valeur les nombreux talents du cinéma belge, tout en m’amusant du côté un peu coincé que peuvent avoir parfois ce genre de cérémonies“, déclare-t-elle dans un communiqué. “Ici on est en Belgique, pas aux Etats-Unis, on a les pieds bien sur terre, et à l’image de notre cinéma, je compte bien faire en sorte que le show questionne aussi la société belge“. On peut s’attendre “à tout“, avance la Louviéroise. ” On m’a promis une grande liberté, je compte bien en profiter. Quand il y a des lignes blanches à ne pas franchir, j’adore marcher dessus, en équilibre. Mon côté poil à gratter sans doute. Le milieu du cinéma est à des années lumière du mien, je sens que ça va être un formidable terrain de jeu, chic et fou à la fois. Ma mission principale, c’est la mise en valeur du cinéma belge, et je compte bien m’amuser en la menant à bien“, conclut-elle.

Romain Vandenheuvel était en direct avec Patrick Quinet, président de l’Académie André Delvaux

“La nuit se traîne”en tête des nominations

“La nuit se traîne” de Michiel Blanchart est, avec 11 nominations, le film le plus nommé de la 14e édition des Magritte du cinéma. “Amal” de Jawad Rhalib et “Quitter la nuit” de Delphine Girard suivent avec 9 nominations chacun. “Il pleut dans la maison”, de Paloma Sermon-Daï, totalise huit nominations. “Les Géants” de Bouli Lanners (2012) et “Une vie démente”, d’Ann Sirot et Raphaël Balboni (2022) restent les plus comptant le plus grand nombre de nominations (12).

Nommées dans la catégorie “Meilleure actrice”, Lubna Azabal (“Amal”) et Emilie Dequenne (“TKT”) pourraient remporter un 4e Magritte et devenir l’actrice la plus récompensée. Benoît Poelvorde est quant à lui nommé deux fois, dans la catégorie “Meilleur acteur” pour “L’art d’être heureux” de Stefan Liberski et dans la catégorie “Meilleur second rôle” pour ‘L’amour ouf” de Gilles Lellouche.

A noter que des trois des longs métrages nommés dans la catégorie “Meilleur film” sont des premiers films.

Déborah François est la présidente de la cérémonie

L’actrice belge Déborah François sera la présidente de la 14e édition des Magritte du cinéma. “Je suis toujours très preneuse quand on m’appelle pour revenir en Belgique, et je suis absolument ravie d’y revenir sur la scène des Magritte du cinéma, de pouvoir retrouver le milieu du cinéma belge, et j’espère bien que nous allons faire de cette cérémonie quelque chose de très dynamique et divertissant avec Charline Vanhoenacker (qui sera maîtresse de cérémonie, ndlr)”, déclare Déborah François, cité dans le communiqué des organisateurs. “On a tellement de talents en Belgique, une audace toute surréaliste, et surtout, une vraie liberté de ton. Et par les temps qui courent, cette liberté n’en est que plus précieuse“. Déborah François succède à Bouli Lanners à la présidence des Magritte du cinéma.

Révélée par “L’enfant” des frères Dardenne, Palme d’Or à Cannes en 2005, la comédienne liégeoise avait obtenu le César du meilleur espoir féminin en 2009 pour son rôle dans “Le premier jour du reste de ta vie” de Rémi Bezançon, rôle qui lui a aussi valu le prestigieux Prix Romy Schneider.

Magritte d’honneur pour Gilles Lellouche

L’acteur et réalisateur français Gilles Lellouche se verra décerner un Magritte d’honneur. Après avoir fait l’actualité du grand écran avec “L’Amour ouf” en 2024, il sera à l’affiche de “Chien 51” en 2025.

Né en 1972 dans l’Essonne, le petit frère de Philippe Lellouche se voit d’abord comédien. Il s’inscrit, et sort diplômé, du célèbre cours Florent. Mais en 1995, “La Haine” de Mathieu Kassovitz fait office d’électrochoc et il se lance à corps perdu dans la réalisation. Il réalise alors, avec son comparse Tristan Aurouet, une poignée de courts métrages et des clips vidéos, notamment pour NTM et MC Solaar. Leur premier long métrage “Narco” est tourné en 2004 avec l’un des plus célèbres acteurs que compte la Belgique: Benoît Poelvoorde. Une collaboration qui se renouvellera sur plusieurs projets au fil des ans.

Figé dans la réalisation ? C’était sans compter sur le rôle que lui offre Rémi Bezançon dans “Ma vie en l’air” en 2005, qui lui offre une réelle visibilité dans le milieu. D’abord cantonné aux rôles de trentenaire gentiment romantique, il s’émancipe dans “Ne le dis à personne” de Guillaume Canet, encore un artiste avec lequel il collaborera à de nombreuses reprises. Sa carrière d’acteur prend une autre ampleur et il alterne comédies et films plus sombres.

En 2018, il repasse de l’autre côté de la caméra, en solo pour “Le grand bain”. Cette comédie douce-amère lui vaudra notamment 10 nominations aux César. Côté acteur, son rôle dans “Pupille” lui offrira également une nomination au César.

Son dernier long métrage, “L’Amour ouf”, a séduit tant le public (près de 5 millions d’entrées en France) que le milieu. Le film est notamment nommé dans 13 catégories aux César 2025, dont pour le prix de la meilleure réalisation. Aux Magritte, il vaut à Benoît Poelvoorde une nomination dans la catégorie “Meilleur acteur dans un second rôle”.

Belga