Rue de la Loi : les négociateurs bruxellois s’enferment dans le silence (J+39)

Silence radio. Fin des contacts avec la presse. Motus et bouche cousue. Depuis mercredi soir les négociateurs bruxellois s’imposent une discrétion totale. « On a décidé de mettre un sparadrap sur la bouche et donc je mets mon sparadrap » rigolait Laurette Onkelinx en passant devant les journalistes, « on préfère ne pas lire par avance ce qu’on pourrait décider alors que ce n’est pas encore décidé » ajoutait Rudi Vervoort, une allusion directe aux informations parues ces derniers jours, notamment sur BX1. Coté néerlandophone Pascal Smet et Sven Gatz appliquaient la même consigne.

Pour autant tous les négociateurs confirment que l’ambiance reste sereine et constructive. Même si ce « gel de la communication », qui va jusqu’à cacher l’ordre du jour des travaux, indique sans doute une crainte de ne pas être en mesure de respecter le calendrier prévu (pour installer un gouvernement avant le 21 juillet, en tenant compte des bureaux de parti et du débat nécessaire au parlement régional, il faudrait pour bien faire aboutir à un accord avant le 15, il reste donc 10 jours aux négociateurs, passage du tour de France inclus).   Ne plus rien dire pour permet d’éviter trop de pression,  d’éviter à chacun le risque d’une marche arrière par rapport à ses déclarations publiques et masquer à la presse  l’étendue des difficultés encore à surmonter, voici le but de cette consigne.

Ainsi le dossier mobilité, qui était censé avoir été bouclé mardi soir ne serait pas vraiment refermé. Mais vous ne trouverez désormais plus de négociateurs pour le confirmer. On savait que certaines négociations étaient déjà virtuelles (en Flandre, au Fédéral) , que d’autres  étaient occupées à faire un grand détour (la Wallonie), pour celles de la Région Bruxelloises, les seules réellement engagées,  on a toujours l’image, mais on a plus le son.

 

Partager l'article

04 juillet 2019 - 10h55
Modifié le 04 juillet 2019 - 14h22