Auderghem : la Région a démarré la rénovation du Prieuré au Rouge-Cloître mais cherche un exploitant

Cela bouge enfin du côté du Rouge-Cloître. Depuis avril, le maison du Prieur, propriété de la Région bruxelloise, est en travaux. Cela fait des années que le bâtiment est totalement vide et que son état se dégrade. Le ministre-président Rudi Vervoort a réussi à débloquer les fonds pour une remise en état mais il n’a toujours pas trouvé d’exploitant pour redonner de la vie au lieu.

Le site du Rouge-Cloître en bordure de forêt de Soignes, en zone Natura 2000, est classé depuis 1965. Au fil du temps, la commune d’Auderghem a rénové les bâtiments qui lui appartenaient comme celui qui abrite le centre d’art. Elle doit encore aujourd’hui rénover le bâtiment principal, la grange et la ferme pour améliorer les conditions de travail des employés de l’ASBL Cheval et Forêt.

“Cela fait plusieurs fois que nous introduisons des demandes de permis d’urbanisme pour le corps de ferme, la grange et le bâtiment principal, explique le bourgmestre d’Auderghem, Didier Gosuin (DéFi). Les Monuments et sites nous ont fait recommencer le dossier à de multiples reprises. Un coup, ils voulaient qu’on rehausse la toiture pour les chauves-souris et ensuite plus. Et puis, ils ont voulu un traitement spécial pour l’humidité puis pour ignifuger la grange. A présent, nous avons remis un nouveau dossier et nous espérons bien avoir le permis durant le premier semestre de cette année.”

La commune souhaite rénover et augmenter le nombre d’ateliers d’artistes, aménager des salles d’exposition et mettre aux normes la ferme pour que les employés de Cheval et Forêt puissent bénéficier de sanitaires comme la loi l’exige. La commune a prévu 1,2 million d’euros pour tout rénover.

Le Prieuré en chantier

Si les jardins ont déjà été redessinés et restaurés, le Prieur, le bâtiment le plus remarquable du site avec sa charpente en bois d’un seul tenant datant du XIVe siècle, est vide depuis…1998. Et depuis, son état se dégrade. Seules les chauves-souris sont ravies de cette situation puisqu’elles occupent les combles à l’abri des lumières de l’autoroute tout proche. La Région a longtemps espéré qu’un privé se charge de la rénovation et de l’exploitation des lieux. Seulement, les conditions d’exploitation des lieux sont extrêmement stricte. Un nombre très limité de voitures peut accéder à la cour, ce qui rend compliqué la création d’un espace pour des mariages.

Finalement, après moult hésitations, Rudi Vervoort a lancé les travaux. Le montant se chiffre à 4 millions d’euros. Le chantier a démarré en avril dernier et devrait se terminer en décembre 2020. Cependant, le bout du tunnel n’est pas encore atteint car aucun exploitant n’a été trouvé. Un appel à manifestation d’intérêts doit encore être lancé par la Région après accord avec la commune d’Auderghem.

Pour le moment, il est envisagé de transformer le rez-de-chaussée en zone horeca puis d’installer des salles d’expositions au premier étage. Mais rien n’est encore certain pour l’étage. Enfin, les combles ne devraient pas être exploitées afin de rester le royaume des chauves-souris. Une terrasse et un nouveau jardin prendront place à l’avant du Prieuré.

Reste encore à trouver une affectation par la maison du Meunier, à côté des étangs. Elle est la propriété de Bruxelles Environnement mais est totalement à l’abandon. Aucune affectation ne lui a été attribuée. La maison du Meunier risque de dormir encore quelques années.

Vanessa Lhuillier – Photo: Belga/Gabriel Cadnas