SNCB: les syndicats du rail confirment une semaine de grève du 26 au 30 janvier
Une semaine de grève aura lieu du lundi 26 au vendredi 30 janvier 2026 sur le rail pour protester contre la fin des engagements statutaires à la SNCB et chez Infrabel, a confirmé mercredi Pierre Lejeune, président national de la CGSP Cheminots.
Le front commun syndical déposera le préavis de grève la semaine du 5 janvier, a-t-il précisé.
Le gouvernement fédéral a approuvé le 23 décembre dernier un avant-projet de loi pour “moderniser la gestion du personnel des chemins de fer“. Il prévoit notamment la fin des engagements statutaires dès juin 2026.
“C’est une décision politique qu’on déplore et à laquelle on s’oppose“, souligne Pierre Lejeune, qui craint des “soucis d’équité” et la perte de garanties essentielles pour le personnel ferroviaire. “Le lien statutaire apporte une réelle valeur ajoutée. Vouloir tout ouvrir à la contractualisation risque de remettre tout ça en question“, prévient-il.
Mais un autre point cristallise la colère des syndicats: une modification des règles de concertation sociale. M. Lejeune dénonce un “bidouillage” de la majorité qualifiée des deux tiers, jusqu’ici requise en commission paritaire nationale pour toute décision importante. “L’avant-projet de loi du ministre prévoit que si cette majorité n’est pas atteinte, le dossier sera renvoyé au conseil d’administration d’HR Rail, où les administrateurs délégués pourront décider seuls, sans cette garantie des deux tiers“, explique le syndicaliste.
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“Le gouvernement a augmenté les charges patronales de 38%, ce qui va rendre impossible le recrutement statutaire. En parallèle, les dotations à la SNCB vont baisser de 675 millions d’euros sur la durée de la législature“, détaille Pierre Lejeune, ajoutant que le dossier non réglé des pensions “suscite aussi beaucoup d’inquiétude“.
Face à cette situation, les chances d’éviter le conflit semblent minces. “Nous sommes ouverts à la discussion pour autant qu’il y ait une base possible, mais j’ai des doutes“, regrette le président de la CGSP Cheminots. “Nous avons déjà eu deux rounds de négociations avec le ministre Crucke qui n’ont pas abouti. Je ne vois pas comment notre situation pourrait changer, la marge de manœuvre est très étroite.”
Les syndicats avaient prévenu en novembre dernier qu’ils organiseraient de nouvelles mobilisations si le gouvernement imposait ses réformes. Fin novembre, des actions syndicales avaient perturbé le t
Belga





