Possible usage frauduleux de fonds européens: le service diplomatique de l’UE à Bruxelles perquisitionné

Trois personnes ont été privées de liberté mardi à Bruges et à Bruxelles dans le cadre d’une enquête sur une possible fraude dans l’usage de fonds de l’UE, a annoncé le parquet européen.

A la demande de ce dernier, la police fédérale a effectué mardi matin au service diplomatique de l’Union européenne à Bruxelles (EEAS), dans plusieurs bâtiments du Collège de l’Europe à Bruges ainsi qu’aux domiciles des suspect.

L’enquête cible des soupçons de favoritisme et une possible concurrence déloyale dans l’attribution par l’EEAS au prestigieux Collège de l’Europe d’un programme de formation de neuf mois destiné aux futurs diplomates européens.

Les faits reprochés remontent à la période 2021-2022, et les infractions reprochées sont potentiellement: “fraude dans l’attribution des marchés publics, corruption, conflit d’intérêts et violation du secret professionnel“, selon le parquet européen.

Le Collège de l’Europe est un établissement d’enseignement supérieur qui forme de nombreux fonctionnaires européens.

► Lire aussi | Des organisations “renvoient à l’expéditeur” 75 pesticides interdits dans l’UE mais exportés ailleurs

Les enquêteurs cherchent à déterminer “si le Collège de l’Europe ou des représentants ont été informés à l’avance des critères de sélection“, dans le cadre de la procédure d’appel d’offres lancé par le service diplomatique de l’UE pour un programme de formation.

Le parquet européen (l’EPPO selon le sigle anglais), officiellement institué en 2021, est un organe indépendant de l’UE chargé de lutter contre la fraude aux fonds de l’Union, et toute autre infraction portant atteinte à ses intérêts financiers (corruption, blanchiment de capitaux, fraude transfrontière à la TVA). Cette instance supranationale est chargée d’enquêter mais aussi de poursuivre et traduire en justice les auteurs de telles infractions, un pouvoir inédit dont ne disposait pas notamment l’Office européen de lutte antifraude (Olaf).

L’enquête est codirigée par un juge d’instruction de Flandre occidentale.

Avant cette opération de police, le parquet européen avait réclamé la levée de l’immunité dont bénéficient plusieurs suspects, ce qui lui a été accordé, a par ailleurs souligné le parquet européen, sans citer ni noms ni fonctions.

Un responsable de l’UE a confirmé à l’AFP que le service diplomatique à Bruxelles était une des cibles de l’opération de police, pour “des activités datant de précédents mandats”, avant la prise de fonctions de Kaja Kallas comme Haute représentante aux Affaires étrangères fin 2024.

Belga – Photo : Google Street View

BX1
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur nos mentions légales