Paul Magnette (PS) pointe le MR comme “premier responsable” de l’impasse bruxelloise
Invité dans Bonjour Bruxelles, le président du PS Paul Magnette a dénoncé l’impasse politique qui paralyse Bruxelles depuis 541 jours. Si selon lui, tout le monde a une part de responsabilités, il rappelle que le premier responsable est le MR, arrivé en tête aux élections, mais incapable dit-il, de faire aboutir ses initiatives.
Paul Magnette estime que les libéraux francophones “s’obstinent à vouloir former une majorité de droite”, calquée sur le modèle fédéral, alors même que les résultats bruxellois témoignent d’une autre volonté. Une attitude qui, selon lui, “atteint le comble de l’indécence” et empêche la formation rapide d’un gouvernement, pourtant indispensable pour répondre à l’urgence budgétaire régionale.
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Alors que le président des Engagés, Yvan Verougstraete a accordé dix jours supplémentaires au MR pour trouver une majorité, Paul Magnette doute que ce délai change la donne. Il affirme que plusieurs formations sont prêtes à avancer autrement : “On peut se dire : ça ne marche pas avec le MR, essayons sans.” Le PS soutiendra toute initiative permettant de sortir de l’impasse, assure-t-il.
Rejet du budget Arizona
Le président socialiste a confirmé que son parti refusera le budget porté par la coalition Arizona au Parlement fédéral, qu’il juge “totalement injuste”. Selon Paul Magnette, la prétendue hausse du pouvoir d’achat est un trompe-l’œil : “Avec les nouvelles taxes, les ménages n’auront que 65 euros par mois en plus en 2029, et d’ici là, une pluie de taxes va annuler cette augmentation.”
Il fustige un “double saut d’index” pénalisant fortement les travailleurs, et estime que le gouvernement s’attaque frontalement au monde du travail alors que les faillites augmentent.
Le président du PS plaide au contraire pour une hausse des salaires, arguant que la rentabilité des entreprises dépasse la moyenne européenne. Il réitère également ses appels à taxer les grandes fortunes, à lutter contre la fraude fiscale et à revoir les aides aux entreprises
■ Interview de Paul Magnette, président du PS au micro de Fabrice Grosfilley





