Fermeture de La Cabane: le secteur tire la sonnette d’alarme et évoque “un tournant dramatique”

Nouveau coup dur pour la vie nocturne bruxelloise : La Cabane, le célèbre club techno de Watermael-Boitsfort, va bientôt fermer ses portes. En six ans d’existence, plus de 900 événements y ont été organisés. Après le Bonnefooi, le Spirito ou encore le Reset, c’est une nouvelle salle qui disparaît, et tout un secteur qui tire la sonnette d’alarme.

La Cabane venait de fêter ses six ans, mais la boîte de nuit située à Watermael-Boitsfort a annoncé sa fermeture prochaine : “Des réglementations de plus en plus strictes, des normes de bruit obsolètes et la croissance des coûts dans tous les domaines ont rendu impossible d’exploiter “La Cabane” de la même manière“.

Le club a fait l’objet de plaintes suite aux nuisances sonores qu’il entraînait. Elles étaient pourtant moins nombreuses ces derniers temps. “Il y a eu de grands investissements qui ont été réalisés par le Cabane“, reconnaît David Leisterh (MR), le bourgmestre de la commune. “Ça a permis de diminuer les nuisances pour le quartier. Ce n’était pas toujours suffisant pour tout le monde, il restait quelques éléments problématiques pour certains qui n’étaient pas résolus. Je comprends qu’ils aient décidé de ne pas continuer ce combat là“.

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Une reconversion est annoncée. La salle accueillera, à l’avenir, des événements privés.

Pour le monde de la nuit, c’est un choc. L’association qui le représente parle d’un “tournant dramatique” : “Actuellement, un riverain peut faire fermer un club qui accueille des centaines ou des milliers de personnes tous les week-ends“, se désole Nathan Pujadas, directeur de l’ASBL Brussels By Night. “On n’est pas contre les normes de bruit, mais il faut qu’il y ait un équilibre entre les normes et le fait qu’on doive avoir une région attractive et des lieux qui peuvent fonctionner. Protéger ces lieux existants, dont le nombre est en train de baisser, ce serait stabiliser un peu l’écosystème comme il est actuellement“.

La fermeture s’ajoute à d’autres. Selon la fédération, une série de facteurs comme le coût de l’énergie, de l’immobilier ou l’interdiction programmée des fumoirs, risquent d’entraîner un effondrement du tissu culturel nocturne. Elle réclame un soutien structurel pour le secteur. Selon l’ASBL, la menace pèse sur une dizaine d’établissements bruxellois.

■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Charles Carpreau et Laurence Paciarelli

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