Près de 150 personnes rassemblées contre la tenue d’une conférence du MR à Saint-Gilles

Environ 150 personnes se sont rassemblées mercredi en fin d’après-midi sur la place de Bethléem, à Saint-Gilles, à l’appel du Front antifasciste bruxellois. Le mot d’ordre était clair : No Pasaran au Mouvement réformateur à Saint-Gilles.

Sous le kiosque, pour se protéger d’une pluie battante, les manifestants ont repris en chœur des slogans tels que “Le MR est raciste”, “Saint-Gilles antifasciste” et “Bruxelles antifasciste”. Malgré le froid, plusieurs chants ont été entonnés, dont “Bella Ciao”, hymne de la résistance italienne.
Depuis plusieurs jours, la tenue de la conférence du Mouvement réformateur suscite le débat. Un déplacement de l’événement a été envisagé et la contre-manifestation est annoncée depuis plusieurs semaines. Le bourgmestre Jean Spinette (PS) a reconnu mardi qu’“il existe des risques de débordements”, tout en affirmant qu’il entend “tolérer un rassemblement” limité à la place de Bethléem. Il a assuré que tout déplacement vers le lieu de la conférence du MR ou vers le siège du parti, avenue de la Toison d’Or, serait empêché.

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Un dispositif de sécurité important est déployé : environ 150 policiers doivent encadrer le périmètre autour de la place et des axes menant au site concerné, protégé par un périmètre de sécurité. “C’est disproportionné, alors que le quartier a besoin de ces gens tous les jours”, a néanmoins commenté Jean Spinette.
“Nous sommes sereins et remercions les forces de l’ordre dont le travail permet de garantir la tenue de cet échange avec la population. C’est essentiel pour expliquer l’action du gouvernement et faire vivre la démocratie”, a indiqué Olaf Van der Straten Ponthoz, président de la locale MR de Saint-Gilles.

Concernant le potentiel déplacement de la réunion, cela n’était pas concevable pour lui. “Que dirait-on si Raoul Hedebouw était menacé par des groupuscules d’extrême droite pour l’empêcher de tenir une conférence à Uccle ?”

Un peu après 18h30, lorsque le groupe a grossi pour atteindre environ 250 personnes, les manifestants ont quitté la place Bethléem pour se diriger vers la salle de la rue du Danemark, un déplacement qui n’était normalement pas autorisé. La police n’a pas réagi immédiatement à ce mouvement, mais les manifestants ont finalement été repoussés dans les rues de Saint-Gilles, où ils ont continué à déambuler en scandant de nombreux slogans. Cette progression improvisée à travers le quartier a contribué à maintenir la pression autour de la tenue de la conférence tout en montrant la détermination du Front antifasciste bruxellois et de ses soutiens à faire entendre leur message.

■ Duplex d’Adeline Bauwin

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