Hausse des amendes pour possession de drogue : plus de 2.400 clients verbalisés à Bruxelles
Alors que la lutte contre le trafic de drogue s’intensifie à Bruxelles, elle ne vise plus uniquement les dealers. Depuis le début de l’année, le parquet bruxellois cible également les clients.
Selon des chiffres recueillis par Bruzz, cette stratégie porte déjà ses fruits dans plusieurs quartiers sensibles de la capitale. La police des quatre zones les plus touchées par le trafic a déjà délivré au moins 2 438 contraventions dites transactions immédiates. Celles-ci doivent donc être payées sur place ou dans les quinze jours.
Les montants quant à eux, ils varient : de 75 euros pour la possession de cannabis à 300 euros pour des drogues comme la cocaïne, le LSD ou l’ecstasy. Et pour les clients qui possèdent plusieurs types de substances, ils risquent jusqu’à 500 euros. La grande majorité de ces amendes concernent la zone de police Bruxelles-Capitale/ Ixelles avec plus de 1 400, suivie par la Zone Midi avec 558, puis les zones Nord (278) et Ouest (204).
Selon les zones de police, les résultats sont concrets : plusieurs points de deal autrefois très fréquentés, voient leur activité diminuer. Au-delà d’un allègement administratif pour les services de police, cette approche évite surtout que de nombreux dossiers soient classés sans suite, faute de moyens au parquet.
Pour la commissaire nationale aux drogues, Ine Van Wymersch, qui s’était déjà montrée favorable pour une action visant aussi les acheteurs, le message transmis est clair : montrer aux habitants que leurs problèmes sont pris au sérieux et rappeler que l’achat de drogues est interdit.
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Cette transaction pénale est largement plus utilisée à Bruxelles que dans le reste du pays : 28% des amendes belges y sont délivrées. Ailleurs, cet outil sert surtout à sanctionner d’autres infractions, comme le vol à l’étalage ou la possession illégale d’armes.
Rédaction





