Fermeture d’un centre d’hébergement à Molenbeek : “c’est un système qui donne l’illusion d’aider”
Le bail temporaire du centre d’hébergement pour hommes seuls Casa Tamam à Molenbeek a pris fin aujourd’hui.
Initialement, 320 personnes y étaient hébergées. La plupart ont été relogées ou ont quitté les lieux, mais 94 occupants refusent encore de partir malgré la fin du bail.
“Il y a encore 60 places disponibles aujourd’hui dans un autre dispositif ouvert jusqu’au mois de mars, soit plus de cinq mois. Donc je pense que c’est une solution tout à fait adaptée. Il existe également une autre option, d’un mois, dans nos dispositifs d’urgence. Nous avons donné priorité d’accès à ces personnes, car normalement il y a trois semaines d’attente pour accéder à ce dispositif. Je comprends que 28 jours paraissent courts, mais cela permet à certaines personnes de trouver des solutions alternatives pendant ce mois.” explique Fabienne de Leval, directrice opérationnelle de BelRefugees.
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Mais certaines personnes concernées ne l’entendent pourtant pas de cette oreille. “Ils vous mettent dans un système où, techniquement, vous n’aurez pas de solution au bout de 28 jours. C’est un système qui donne l’illusion d’aider, mais qui ne vous aidera pas réellement.” lance un un habitant du centre.
Par ailleurs, le 17 octobre dernier, une autre expulsion à Anderlecht avait suscité beaucoup d’émotion : celle d’un immeuble situé au square de l’Aviation. 70 personnes, dont des enfants, avaient été expulsées. Un important dispositif policier avait été déployé et des altercations entre les habitants et les forces de l’ordre avaient été signalées.
Belga





