Titres-services : “Un blocage politique” empêche l’augmentation des salaires, déplore Bernard Clerfayt
Bernard Clerfayt, le ministre bruxellois de l’Emploi, explique dans Bonjour Bruxelles ce matin avoir voulu augmenter le prix des titres-services à Bruxelles, mais s’être heurté à des obstacles politiques.
“Les personnes qui travaillent dans les titres-services sont très mal payées“, rappelle le ministre. “Le salaire brut est d’environ 13 à 14 euros et là-dessus elles payent encore des impôts“.
En Wallonie et en Flandre, des mesures ont été prises pour revaloriser les salaires du secteur. La convention collective de travail (CCT) – qui prévoit une augmentation salariale de 0,77 euro par heure depuis le 1er juillet – a été signée cet été par les syndicats et les employeurs du secteur des titres-services en Wallonie et en Flandre. “À Bruxelles, par manque de gouvernement, il n’y a pas de solution“, déplore Bernard Clerfayt.
Malgré les affaires courantes, le ministre assure avoir travaillé sur la question, notamment en rencontrant les syndicats et le patronat. “La seule piste raisonnable aujourd’hui, puisque le budget est à ce point dégradé à Bruxelles, ce serait d’augmenter d’un euro le prix du titre pour le citoyen. Ce n’est pas sympathique, mais les enquêtes ont montré qu’ils sont prêts à payer autant. Ce n’est pas catastrophique si ça va à leur aide ménagère“.
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L’idée n’a pourtant pas été acceptée par les négociateurs. “Ça a été bloqué parce que ça engage l’avenir. La tension entre les partenaires n’a pas permis d’avancer. Je plaide pour qu’on avance, pour qu’il y ait un débat au Parlement. Il pourrait se saisir de la question et décider seul, si tous les partis le voulaient bien“, déplore Bernard Clerfayt.
Cette situation est représentative de la situation plus générale à Bruxelles: “S’il y a un blocage politique sur ce petit dossier-là, qu’est-ce que ça doit être alors pour tous les autres grands dossiers de la gestion de Bruxelles? J’aimerais vraiment qu’on débloque la situation et que les partis acceptent de trouver des compromis entre eux“, conclut-il.
Ce vendredi 17 octobre, les syndicats et aides ménagères étaient encore rassemblés devant le Parlement bruxellois pour réclamer une augmentation salariale équivalente à celle entérinée en Wallonie et en Flandre.
■ Interview de Bernard Clerfayt réalisée par Michel Geyer dans Bonjour Bruxelles





