440 réfugiés menacés par la fermeture prochaine de deux centres d’accueil
D’ici l’automne, deux centres d’accueil bruxellois gérés par la plateforme citoyenne BelRefugees vont fermer, laissant 440 personnes sans solution d’hébergement.
Le premier, situé à Molenbeek près du stade du RWDM, accueille 300 personnes dans un bâtiment mis à disposition par Citydev. L’occupation temporaire prendra fin en octobre, le site devant être réaffecté. Le second centre, à Schaerbeek, héberge 140 personnes dans un immeuble prêté par le promoteur privé Artone. Il devra être libéré d’ici fin septembre pour permettre le démarrage d’un projet immobilier.
■ Reportage de David Courier, Karim Fahim et Paul Bourrières
La plateforme affirme mener des discussions avec la Région pour trouver des alternatives, mais aucun nouveau lieu n’a pu être identifié jusqu’à présent. La situation est d’autant plus tendue que le gouvernement bruxellois, actuellement en affaires courantes, ne peut débloquer de nouveaux budgets pour financer des solutions de remplacement.
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BelRefugees tire la sonnette d’alarme : si un gouvernement ne se forme pas rapidement, d’autres centres, également installés en occupation temporaire, pourraient connaître le même sort dans les mois à venir. Faute de place, seuls 20 % des hébergés actuels pourraient être relogés à court terme, notamment via des démarches individuelles ou en libérant des lits dans d’autres centres déjà saturés.
La crise est aggravée par l’inaction du gouvernement fédéral, qui continue à refuser l’accueil des hommes seuls demandeurs d’asile, en dépit de ses obligations. La plateforme redoute un effet domino, au détriment des personnes les plus vulnérables.
Rédaction





