Sophie Rohonyi répond à Georges-Louis Bouchez : “Cela démontre une tendance anti-démocratique au sein du MR”

Sophie Rohonyi, présidente du parti Défi, était l’invitée de Bonjour Bruxelles ce matin. Elle a réagi aux propos de Georges-Louis Bouchez, qui lui demande de quitter la présidence du Conseil des femmes francophones de Belgique.

Hier, Sophie Rohonyi a été qualifiée de gauchiste par Jacqueline Galant, qui lui reprochait de ne pas avoir dénoncé les actes de violence contre des membres du MR dans le cadre des manifestations pour les droits des femmes le 8 mars. La présidente de Défi a réagi aux propos de la ministre : “Je ne suis pas une gauchiste, je suis féministe, c’est tout autre chose.” Sophie Rohonyi a ajouté qu’elle maintenait ses propos : “Je ne vais pas m’excuser pour des faits que je n’ai ni provoqués, ni commis, ni même vus.”

Sophie Rohonyi dénonce aussi le positionnement du MR sur les droits des femmes. Elle pointe un décalage avec les pancartes brandies par les militantes du MR : “Dire « Les droits des femmes ne sont pas négociables » alors qu’ils ont fait exactement l’inverse dans l’accord de gouvernement, où les droits des femmes sont violemment remis en cause. Il y a effectivement une provocation qui a été perçue par les manifestants.”

Sophie Rohonyi a ajouté qu’elle condamnait toutes les violences, “qu’elles aient été commises à l’égard des mandataires du MR, comme celles commises par certaines mandataires du MR.” La présidente de Défi précise que des vidéos attestent ses propos et dénonce le silence du président du MR, Georges-Louis Bouchez.

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Le président du MR lui demande de quitter la présidence du Conseil des femmes francophones de Belgique. Une décision que Sophie Rohonyi avait déjà prise en novembre, considérant qu’elle ne pouvait pas assumer efficacement la présidence de Défi et celle du Conseil des femmes francophones.

Sophie Rohonyi reste toutefois choquée par la demande de Georges-Louis Bouchez. “C’est grave, parce qu’il tente de s’immiscer dans le fonctionnement d’une association féministe au sujet de laquelle il n’a absolument rien à dire. Cela démontre une tendance anti-démocratique au sein du MR, qui m’inquiète de plus en plus. Il (Georges-Louis Bouchez) tente de museler toute personne qui penserait autrement que lui.” Elle ajoute que le MR devient un parti anti-libéral sous la présidence de Georges-Louis Bouchez.

◼︎ Sophie Rohonyi, présidente du parti Défi, au micro de Fabrice Grosfilley