Formation bruxelloise: “Arrêtez ce sketch, les limites ont largement été dépassées”, lance Bart De Wever
“Arrêtez ce sketch”, a déclaré ce jeudi le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) en séance plénière à la Chambre, suite à une question du député Georges-Louis Bouchez (MR) sur les risques liés à l’absence d’un gouvernement bruxellois, en ciblant particulièrement le PS. “Si l’on veut que Bruxelles ne rime pas avec tutelle, il est grand temps que la classe politique bruxelloise dans son intégralité prenne ses responsabilités car il est minuit moins une“, a dit de son côté le député MR.
“Quand la gauche perd les élections, elle fout le feu à la rue, crée du bordel partout dans la société et en plus, maintenant, elle bloque totalement institutionnellement une région“, a débuté Georges-Louis Bouchez, avant de questionner le Premier ministre sur les risques que court Bruxelles toujours sans gouvernement. “La formation dure depuis plus de huit mois et c’est sans précédent. C’est à chaque groupe linguistique de former une majorité pour avoir son gouvernement. C’est une réalité constitutionnelle que chacun doit accepter et respecter, certainement le parti qui ose accuser les autres de se lancer dans des aventures communautaires.” L’inclusion de la N-VA dans un projet de majorité néerlandophone à Bruxelles a cabré le PS qui refuse de voir le parti nationaliste du Premier ministre mettre le pied dans l’exécutif régional.
“Arrêtez ce sketch”, a encore lancé Bart De Wever. “Les limites ont largement été dépassées, tant en termes de délai, qu’en ce qui concerne la situation même de Bruxelles. La région est virtuellement en faillite et risque en effet de ne même plus pouvoir se financer. J’appelle donc à ce que le bon sens l’emporte et que l’on mette en place un gouvernement bruxellois, engagé à être réformateur afin que le budget puisse enfin être assaini. Bruxelles a besoin de réformes structurelles fondamentales, non seulement sur le plan socio-économique, mais en particulier aussi en matière de sécurité.”
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Après avoir rappelé les mesures annoncées par le gouvernement fédéral Arizona (fusion des six zones de police, plan Canal 2.0), “il est temps de remettre de l’ordre dans la capitale. Il faut en finir. Il faut en finir avec le laxisme et la politique du laisser-faire. L’image de la capitale en souffre, tant à l’intérieur du pays qu’à l’international. J’en appelle au sens des responsabilités de tous les partis concernés”, a-t-il conclu.
“Nous vivons quand même un moment d’histoire assez particulier où un Premier ministre issu d’un parti nationaliste flamand est beaucoup plus respectueux des institutions et du fonctionnement institutionnel de ce pays que des socialistes“, a réagi de son côté Georges-Louis Bouchez. “Je veux dire à tous les démocrates de ce pays que si l’on veut que Bruxelles ne rime pas avec tutelle, il est grand temps que la classe politique bruxelloise dans son intégralité prenne ses responsabilités car il est minuit moins une.”
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Pas de gouvernement bruxellois: une situation inextricable?
Le formateur bruxellois David Leisterh (MR) avait annoncé vendredi 07 février qu’il entamerait une série de consultations en direction de toutes les formations bruxelloises, dans l’espoir de voir émerger une dynamique positive pour sortir la Région bruxelloise de l’enlisement politique observé depuis les élections de juin dernier. Il s’était dit prêt à tirer toutes les conclusions qui s’imposent au terme de ce processus qui devait durer deux semaines. Demain vendredi sera la fin de cet ultime délai pour le MR bruxellois.





