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“Coup de com”, “on aura tout vu”, “déni de démocratie” : vives réactions après le courrier de la dernière chance de David Leisterh

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David Leisterh a adressé un courrier dimanche soir au PS, à Ecolo et à DéFI dans une dernière tentative pour former un gouvernement bruxellois.

La piste du CD&V à la place de la N-VA n’est plus. Selon David Leisterh, formateur francophone, “la coalition néerlandophone annoncée fin novembre est la seule option“. Il a dès lors invité le PS, Ecolo et DéFi à “dépasser les clivages“.

Explications de Michel Geyer dans le 18h : 

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Lire aussi | David Leisterh joue sa dernière carte en lançant un appel au PS, à Ecolo et à DéFI

Les réactions n’ont pas tardé à arriver. Du côté d’Ecolo, Marie Lecocq et Samuel Cogolati, co-présidents, annoncent sur Bluesky ne pas avoir reçu le courrier de David Leisterh : “Tu annonces dans la presse des textes que nous n’avons pas reçus. Au risque de me répéter : ce n’est pas comme ça qu’on crée un projet commun pour Bruxelles“. “On a bien vérifié, pas la moindre note“.

John Pitseys, député Ecolo, parle d’un obstacle que David Leisterh s’est lui-même créé en voulant imposer la N-VA au gouvernement. Il estime que ce courrier vise à “rejeter la responsabilité de ce fiasco sur d’autres“.

Pour Zakia Khattabi, cheffe de groupe Ecolo au parlement bruxellois, “les libéraux imposent deux axes : celui avec les Engagés côté francophone et avec la N-VA côté néerlandophone, puis en appellent les autres à prendre leurs responsabilités“. Selon elle, cette mission de formation est orientée. “Le formateur n’arrivant pas à convaincre sa propre famille politique de lever ses ukazes, il pense convaincre les autres en les appelant à passer outre leurs dirigeants, on aura décidément tout vu.’

Même son de cloche du côté du président du PS de Watermael-Boitsfort, Thomas Gillet. Il indique que les exclusives de David Leisterh et celles des néerlandophones priment sur celles du PS : “Si David Leisterth était sincère lorsqu’il demande aux autres de faire passer la Région avant leur parti, il aurait donné l’exemple et envoyé son courrier au PTB“.

Du côté du PTB justement, qui n’a pas reçu le courrier de David Leisterh, Françoise De Smedt nous indique que “depuis le 9 juin, nous n’avons jamais été invités pour une rencontre“. Parlant de “déni de démocratie“, elle regrette que les électeurs du PTB ne soient pas pris en considération dans les négociations bruxelloises. “Leurs demandes sont complètement niées.”

Pour Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois, David Leisterh a “balayé en trois jours l’ouverture du CD&V“. “Cet énième coup de com’ témoigne plus d’une approche partisane que d’une volonté de construire une solution“, tacle Ahmed Laaouej. Pour rappel, Sammy Mahdi, président du CD&V, avait indiqué que la porte n’était pas fermée pour une participation de son parti à la majorité bruxelloise. Benjamin Dalle, négociateur pour le CD&V, avait confirmé le propos sur notre antenne.

Lire aussi | Formation bruxelloise : pour Ahmed Laaouej, les déclarations récentes du CD&V permettent d’avancer vers une solution (12/02)

Une idée reprise par Martin Casier, chef de groupe PS au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. “Le MR doit assumer sa responsabilité de premier parti jusqu’à une solution. Le blocage qui vient de la famille libérale ne peut plus durer.”

L’ancien président de DéFI, François De Smet indique à nos confrères de LN24 ne pas vouloir “gouverner contre les Bruxellois“. “Je crains qu’on ne s’achemine à nouveau vers un blocage“, poursuit-il. “C’est compliqué pour DéFI d’aller aider un gouvernement régional qui serait un convoi de transmission du gouvernement Arizona.”

La “solution” de la Team Fouad Ahidar

Du côté néerlandophone aussi, les partis réagissents. C’est notamment le cas de la Team Fouad Ahidar, qui n’est pas dans la majorité néerlandophone bruxelloise. Le chef de file, Fouad Ahidar, a reproché lundi au formateur bruxellois David Leisterh (MR) de ne pas mettre en pratique ce qu’il préconise pour les autres.

“Alors que David Leisterh appelle les partis à prendre leurs responsabilités et à dépasser les clivages, force est de constater qu’il ne met pas lui-même en pratique ce qu’il préconise En imposant, dès le lendemain des élections, un véto contre la Team Fouad Ahidar, le MR a délibérément choisi de biaiser le jeu politique et de précipiter l’ensemble des Bruxellois dans un blocage qui est aujourd’hui total. Aujourd’hui, le MR se positionne en tant que victime des règles d’un jeu qu’il a lui-même inventé. Une hypocrisie qui pourrait faire sourire si les enjeux n’étaient pas aussi dramatiques pour Bruxelles“, a commenté Fouad Ahidar dans un communiqué.

Selon lui, cette situation ne peut plus durer. Bruxelles a besoin d’un dialogue politique constructif et inclusif pour avancer. “Une solution impliquant trois partis politiques néerlandophones serait respectueuse du résultat des élections et plus économique pour Bruxelles dans un contexte de déficit budgétaire, évitant ainsi la création d’un poste artificiel sorti d’un chapeau de magicien“, a-t-il encore dit.

■ Explications d’Emilie Vanhemelen dans Bonjour Bruxelles

E.V.  – Photos : Belga

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17 février 2025 - 15h01
Modifié le 18 février 2025 - 10h59

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