Des perles symbolisant les traumatismes liés à l’enfance installées rue de la Loi

Cette œuvre d’art collective, le Bijou de Ville, constitue une forme de reconnaissance pour les survivants de traumatismes, explique SOS Villages d’Enfants Belgique, lors de l’inauguration jeudi en présence de la ministre flamande du Bien-être, Caroline Gennez (Vooruit).

Des centaines de perles symbolisant les traumatismes liés à l’enfance ont été rassemblées rue de la Loi à Bruxelles.Des expériences négatives répétées vécues durant l’enfance, telles que la négligence, la maltraitance et l’exposition à la violence, entrainent souvent des traumatismes émotionnels et physiques profonds. Les perles ont été conçues par des personnes, jeunes ou adultes, qui ont elles-mêmes été confrontées à un traumatisme. Les 300 boules symbolisent la souffrance, le vécu et le traumatisme d’autant de jeunes et adultes qui y ont vu une manière de s’exprimer. “En Belgique et partout dans le monde, des enfants vivent des traumas complexes qui vont les accompagner toute leur vie si nous ne faisons rien”, commente Hilde Boeykens, directrice de SOS Villages d’Enfants Belgique.

“C’est un jour historique pour les survivants: pour beaucoup, leurs récits sont visibles pour la première fois”, déclare-t-elle. “Des centaines de personnes ont créé des perles représentant une part essentielle de leur histoire personnelle. Ensemble, ces perles individuelles forment Le Bijou de Ville, une œuvre collective puissante et un témoignage durable de reconnaissance sociétale. Cette reconnaissance est la première étape vers le rétablissement.”

Selon une étude commandée par l’Organisation mondiale de la Santé, les conséquences des traumatismes liés à l’enfance coûtent à l’État belge 6,7 milliards d’euros par an. “Investir seulement 10% de ce montant pourrait avoir un impact immense. SOS Villages d’Enfants Belgique appelle à faire preuve de courage à différents niveaux. Le courage pour les personnes qui ont vécu des traumatismes de partager leur histoire, pour les témoins d’écouter sans juger, et pour tous de libérer la parole autour de la question de l’insécurité. Nous demandons aussi du courage aux politiciens pour investir dans la prévention et la prise en charge des traumatismes liés à l’enfance.”

Belga

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10 octobre 2024 - 16h51
Modifié le 10 octobre 2024 - 16h51