Les trois principaux syndicats confirment leur engagement vers une égalité des genres

Les trois syndicats majoritaires en Belgique, la CGSLB, la CSC et la FGTB, organisaient une conférence jeudi à Bruxelles marquant le 20e anniversaire de la signature d’une charte promouvant l’égalité hommes-femmes au sein de leurs structures.

C’est l’occasion pour les trois formations de renouveler leur engagement.Symboliquement, les trois présidents actuels, Gert Truyens (CGSLB), Ann Vermorgen (CSC) et Thierry Bodson (FGTB), ont signé ce document qui avait été paraphé le 23 septembre 2004 par leurs vis-à-vis de l’époque, Guy Haaze (CGSLB), Luc Cortebeeck (CSC), et André Mordant (FGTB). À la suite d’une étude sur le marché du travail en Belgique, les syndicats en avaient retenu que s’ils voulaient prôner l’égalité des genres sur le marché de l’emploi, il était nécessaire de balayer devant leur porte. “Il est important que les syndicats mêmes prennent toujours en considération l’égalité entre les hommes et les femmes, en ce qui concerne leur propre structure, mais aussi en ce qui concerne leur politique”, considèrent-ils.

Dans cette charte intitulée “Gender mainstreaming”, les organisations syndicales s’étaient engagées d’une part à prêter plus d’attention à la problématique hommes-femmes dans leur fonctionnement quotidien et d’autre part à remédier à la sous-représentation des femmes dans leurs propres rangs. “Il est important que la problématique du genre se trouve à l’ordre du jour de la concertation sociale, à tous les niveaux, donc tant au niveau de l’entreprise qu’au niveau de la concertation interprofessionnelle. Il est tout aussi important que les femmes participent au dialogue social et puissent se faire entendre au sein des syndicats.”

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Cette charte “n’a pas pris une ride au cours de ces vingt dernières années”, assurent les syndicats dans un addendum publié jeudi. “En renouvelant nos engagements, nous souhaitons étendre davantage cette dynamique au dialogue social en général, au sein des comités de gestion, de la concertation sociale à tous les niveaux, des opérateurs de formation, des associations, etc.” “Si des progrès ont été faits, force est de constater que nous devons plus que jamais être en nombre et systématiques pour implémenter le gender mainstreaming comme méthode de travail à tous niveaux et dans tous les secteurs.”

Alors que dans la mouture originale, les syndicats insistaient sur la nécessité d’intégrer la thématique de l’égalité des genres dans leur propre fonctionnement, les trois organisations appellent aujourd’hui “les politiques, le monde patronal, le monde associatif et tous les acteurs de la société civile” à œuvrer à l’amélioration de cette égalité. Elles espèrent des avancées en matière notamment d’écart salarial, de mixité dans les différents métiers, de lutte contre le sexisme au travail et de présence des femmes dans les organes de décision.

Belga