La commission de l’Environnement entame l’examen des propositions de report de la LEZ
La commission de l’Environnement du Parlement bruxellois a entamé mercredi l’examen des différentes propositions de report de la prochaine phase d’interdiction de circulation de véhicules dans la zone basse émission de la Région-capitale.
Après un échange de vues sur la procédure de travail, il a été décidé que l’ensemble des textes seraient présentés en partie le matin et dans un deuxième temps l’après-midi, après les séances d’installation des assemblées des commissions communautaires française et flamande prévues en fin de matinée. Le débat et les votes auront lieu mercredi prochain.
Le débat et le vote en séance plénière devraient intervenir le 4 octobre. Mercredi matin, seule la proposition des partenaires francophones d’une majorité potentielle (MR-PS-Les Engagés) a pu être présentée. Ce texte vise à reporter de deux ans l’interdiction, prévue à partir de janvier prochain, des voitures diesels Euro 5, essence Euro 2 et des motos Euro 3.
Selon Anne-Charlotte d’Ursel (MR), les derniers chiffres révèlent que la nouvelle phase de la LEZ concerne 35.284 voitures et 8.512 véhicules utilitaires légers bruxellois, et 789.000 véhicules en Belgique. “Un grand nombre de ces 35.000 Bruxellois qui disposent toujours de ces voitures interdites le 1er janvier sont peut-être ceux qui éprouvent le plus de difficultés, ceux qui n’ont pas les moyens financiers suffisants soit pour remplacer leur véhicule par du neuf ou de l’occasion qui tient compte des interdictions suivantes, soit pour trouver une solution alternative de mobilité”, a-t-elle dit.
Le report de la LEZ pourrait coûter cher à Bruxelles
Reporter de deux ans la prochaine phase de la zone bruxelloise de basses émissions aura des conséquences considérables en matière de trajectoire de réduction des gaz à effet de serre dans la capitale, et cela aura certainement un prix, peut-on lire mercredi dans les pages du Soir.
Le quotidien relaie des données issues d’un rapport de Bruxelles Environnement. Il y est estimé qu’avec deux années de plus de véhicules diesel Euro 5 et essence Euro 2 en ville (33.000 véhicules bruxellois seraient concernés), il y aurait “un surplus de 188.100 tonnes d’équivalent CO2”.
► Relire | Les propositions de report de la nouvelle phase de la LEZ examinées mercredi en commission
L’engagement de réduction de 47% des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 (par rapport à 2005), dans les secteurs non-industriels, deviendrait fort difficile à atteindre, écrit Le Soir. Plus probablement, la réduction globale des rejets de gaz à effet de serre ne serait plus que de 43 % en 2030.
Or, les accords intrabelges sur la répartition des efforts prévoit qu’une Région qui rate son objectif devra compenser en achetant des permis d’émission. Dans l’hypothèse d’une tonne de CO2 à 100 euros, le dépassement coûterait 19 millions d’euros à Bruxelles, selon les experts, rapporte le quotidien.
Belga
■ Reportage de Michel Geyer, Gauthier Flahaux et Hugo Moriamé