Fermé au public depuis 10 ans pour des raisons de sécurité, le Pavillon chinois a été utilisé pour un événement du MR

David Weytsman, avec l’aval du secrétaire d’État Mathieu Michel, a convié des riverains à une conférence sur le Pavillon chinois de Laeken, suivie d’une visite du site, annonce La Libre Belgique.

Ce pavillon, construit au début du XXe siècle à la demande du roi Léopold II, est fermé au public depuis 2013 en raison de problèmes de sécurité. Bien qu’il soit la propriété de la Régie fédérale des Bâtiments et ait été classé en 2019, il a été laissé à l’abandon pendant de nombreuses années, tout comme la Tour japonaise située à proximité.

En mars 2024, Ans Persoons, secrétaire d’État bruxelloise au Patrimoine (Vooruit), a sommé la Régie des Bâtiments de procéder à une restauration urgente du Pavillon chinois et de la Tour japonaise, ces édifices étant gravement endommagés par des infiltrations d’eau, des plafonds décoratifs détériorés, des ornements détachés et des boiseries en décomposition. Deux mois plus tard, sous l’impulsion de Mathieu Michel (MR), secrétaire d’État en charge de la Régie des bâtiments, le gouvernement fédéral a approuvé un projet de partenariat public-public pour la restauration et l’exploitation du Pavillon chinois, avec une réouverture prévue en 2028.

Une redécouverte du lieu polémique

Le public n’a plus accès à ce site depuis une dizaine d’années. Pourtant, un événement qui ressemble à un meeting politique y a été organisé ce mardi 27 août. Forcément, cet événement fait scandale en pleine campagne électorale. Des postées sur les réseaux sociaux, montrent des candidats du Mouvement réformateur lors d’une visite dans le Pavillon. Une invitation, envoyée aux voisins du pavillon, présentait l’événement comme une redécouverte de ce lieu emblématique.

Le Pavillons Chinois appartient à la Régie des Bâtiments, dont Mathieu Michel a la charge. La Régie indique que l’événement était une séance d’information sur le pavillon chinois. Mathieu Michel, lui-même issu du mouvement réformateur, a été invité ­pour faire l’introduction de cette séance. Cette démarche n’était en rien politique selon lui.

“Je précise que la réunion n’a impliqué aucun agent de la régie, et n’a rien coûté au contribuable”, a répondu le cabinet de Mathieu Michel à nos confrères de La Libre Belgique. “Après l’introduction, une visite du Pavillon a en effet eu lieu, mais nous n’avions pas donné notre autorisation pour cette visite”, souligne-t-il.

Le principal intéressé, David Weytsman, contacté ce matin, précise qu’on leur a proposé une visite du Pavillon après la conférence dans l’écurie. Mais que cette visite ne concernait que les parties sécurisées. Et maintient que cette conférence n’était pas politique.

■ Explications d’Emilie Vanhemelen dans le 8h

Rédaction