Alexander De Croo entend rester au 16 rue de la Loi

Le Premier ministre sortant Alexander De Croo est prêt à rempiler pour cinq années supplémentaires, a-t-il assuré mercredi soir à l’occasion du meeting de clôture de l’Open Vld à Lint, en province d’Anvers. Le libéral flamand veut rassembler les forces de centre-droit.

“Quand je regarde les projets des partis de gauche, je vois un tsunami de taxes déferler sur nous”, a lancé Alexander De Croo devant une centaine de militants et de parlementaires de son parti. Le Premier ministre a ensuite énuméré différentes propositions de la gauche. “Quand j’entends tout cela, n’est-il pas logique que nous voulions rassembler les électeurs de centre-droit ?” Le libéral a ensuite mis en avant certaines positions de son parti : “encore plus d’accords de retour (de demandeurs d’asile déboutés), un renforcement de notre politique de frontière extérieure européenne, veiller à ce que les personnes qui sont ici puissent travailler et contribuer, veiller à ce que la violence contre la police soit davantage sanctionnée.”

Bien qu’en difficulté dans les sondages, “l’opposition n’est pas une option pour les libéraux”, a souligné le Premier ministre. “Nous continuerons jusqu’au dernier vote, jusqu’à la dernière minute, afin que nous puissions continuer à travailler pour tous les Flamands, les Wallons et les Bruxellois.” Le président du parti Tom Ongena a aussi pris la parole, en forme de plaidoyer pour un nouveau mandat de son mentor au 16, rue de la Loi.

Duel avec De Wever

À ses yeux, le scrutin de dimanche se résume à un choix “entre Bart De Wever (président de la N-VA), qui n’y croit pas lui-même, qui le fait contre sa volonté, qui veut diriger un pays qu’il veut détruire et qui, au final, veut détruire tout le monde. Ou Alexander De Croo, qui sait ce que c’est que diriger ce pays, dans des circonstances difficiles, qui sait relier les gens, qui croit en notre pays et qui veut le rendre plus fort.”

Les deux leaders libéraux s’en sont aussi pris au Vlaams Belang, singulièrement sur le sujet des droits des transgenres qui a fait irruption dans la campagne en Flandre ces derniers jours. A leurs yeux, ces droits sont remis en cause, “pas seulement en Russie, pas seulement en Hongrie, pas seulement en Italie, non, chez nous, ici en Flandre”, a souligné Tom Ongena. “Plus cette campagne durera, plus les masques de l’extrême-droite tomberont et plus la véritable nature du Vlaams Belang apparaîtra, et donc, combien notre liberté est en danger dimanche.”

Belga – Photo : Belga

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05 juin 2024 - 19h18
Modifié le 05 juin 2024 - 19h19