Un tiers des Bruxelloises ont été victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles

Un tiers des Bruxelloises ont été victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles commises par un partenaire intime. C’est ce qui ressort du rapport d’analyse d’une enquête européenne réalisée par les instituts de statistiques wallon, bruxellois et flamand (Iweps, IBSA et Statistiek Vlaanderen). Seules 24,7% des femmes sondées vivant au nord du pays ont été victimes de violences contre 42,5% en Wallonie. 

Selon cette enquête menée auprès de 5.800 Belges âgés de 18 à 74 ans entre juillet 2021 et août 2022, les femmes belges sont surexposées à la violence. Elles ne sont cependant pas toutes égales : des disparités régionales, mais surtout sociales apparaissent. Ainsi, près d’un quart des femmes vivant en Flandre (24,7%) ont été victimes de violences (psychologiques, physiques ou sexuelles) commises par un partenaire intime, contre 42,5% en Wallonie et 33,7% à Bruxelles.

En dehors de la sphère intime, “on retrouve environ deux fois plus de victimes en Wallonie et à Bruxelles (respectivement 26,6 % et 28,1 %) qu’en Flandre (13,2 %)“, relèvent les trois instituts de statistiques.

Concernant le harcèlement répété, la différence subsiste, mais de façon moins marquée (18,2% en Flandre, 29,6% en Wallonie et 25,9% à Bruxelles). Le harcèlement sexuel concerne deux personnes sur cinq en Wallonie et à Bruxelles, contre une personne sur quatre en Flandre. Ces différences régionales s’expliquent en partie par “les caractéristiques démographiques, sociales et économiques des populations”, avancent les instituts statistiques. Il ressort en effet de l’enquête que certaines vulnérabilités sociales (ne pas travailler, être en mauvaise santé, se trouver dans un état de précarité financière) accroissent la prévalence des violences. Or, ces vulnérabilités sont plus prégnantes au sud et à Bruxelles qu’en Flandre.

 

Belga – Photo : @collages_feministes_bruxelles

Une interview de Chloé Janssen par Anaïs Corbin