Les pompiers bruxellois recrutent des influenceurs pour lutter contre les agressions

Les pompiers bruxellois entendent recourir dans un avenir proche à des influenceurs afin de lutter contre les agressions dont sont victimes les services de secours. Les hommes du feu espèrent atteindre par le biais de cette deuxième campagne les jeunes qui ne s’informent pas via les médias traditionnels afin de les sensibiliser au rôle joué par les pompiers dans la société. L’information, rapportée mardi par BRUZZ, a été confirmée par les pompiers de Bruxelles.

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Durant la nuit de la Saint-Sylvestre, les pompiers et ambulanciers bruxellois ont effectué 663 interventions au total, soit presque le double d’une journée normale. Lors d’une intervention sur un incendie dans la rue de Liedekerke à Bruxelles, où cinq victimes légèrement intoxiquées par le CO ont dû être transférées à l’hôpital, les pompiers ont été la cible de jets de feux d’artifice. “La police a dû nous protéger pendant que nos hommes éteignaient l’incendie”, a expliqué Walter Derieuw, porte-parole des pompiers. Après une précédente campagne de sensibilisation en novembre, il est évident pour les pompiers qu’il s’agit d’un effort de longue haleine.

“Nous souhaitons poursuivre la campagne qui vient de se terminer, en faisant appel à des influenceurs pour sensibiliser les enfants et les jeunes des quartiers les plus vulnérables au rôle que jouent les pompiers et les ambulances dans la société”, poursuit Walter Derieuw. Les pompiers souhaitent également, selon leur porte-parole, accroître leur présence au sein des maisons de jeunes où ceux-ci peuvent rencontrer les hommes du feu mais aussi apprendre à réanimer, recevoir des conseils en matière de prévention incendie et même faire fonctionner une lance à incendie depuis l’auto-pompe. “Nous risquons nos vies pour aider la population. Il est absurde de devoir simultanément surveiller notre environnement pour notre propre sécurité”, souligne Walter Derieuw. “Un gyrophare bleu fonctionne comme un chiffon rouge pour beaucoup, mais ce n’est pas un phénomène exclusivement belge ou bruxellois.” Les noms des influenceurs n’ont pas été divulgués.

Belga 

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02 janvier 2024 - 18h32
Modifié le 03 janvier 2024 - 09h57