Les salaires des puéricultrices du secteur privé revus à la hausse
Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté ce jeudi un arrêté visant à revaloriser les conditions de travail des puéricultrices. Le salaire brut des puéricultrices du secteur privé subventionné augmentera de près de 1.000 euros bruts par an dès 2024 et les fins de carrière dans les crèches communales seront mieux accompagnées, annonce le cabinet de la Ministre de l’Enfance, Bénédicte Linard.
Lors de la préparation du budget 2024, le Gouvernement s’était accordé sur une enveloppe de six millions d’euros destinée aux puéricultrices du secteur de l’enfance. Le cabinet de la Ministre de l’Enfance a mené, ces dernières semaines, une concertation avec les organisations syndicales et patronales afin d’aboutir au protocole d’accord soumis jeudi au Gouvernement pour approbation.
“Les puéricultrices exercent un métier essentiel qui doit être revalorisé dans notre société. Chaque enfant qui passe par leurs bras a plus de chances pour sa vie future. Grâce à la nouvelle
enveloppe de six millions d’euros dégagée lors du conclave budgétaire, j’ai souhaité revoir à la hausse le barème des puéricultrices, améliorer leurs conditions de travail et lutter contre les disparités salariales entre celles qui travaillent dans le secteur public et les plus de 3.000 puéricultrices qui travaillent dans des crèches privées associatives alors qu’elles exercent la même fonction”, affirme Bénédicte Linard.
L’objectif est de lutter contre les disparités salariales entre les barèmes du secteur public et les barèmes appliqués dans les crèches privées subventionnées, les crèches « associatives » qui représentent 37% des emplois dans le secteur. Dès le 1er janvier 2024, le salaire des puéricultrices du secteur associatif verront donc leur salaire augmenter. Concrètement, cela représente une revalorisation salariale de 985 euros bruts par an dès 2024 pour les 3.191 puéricultrices du secteur privé subventionné.
Le barème salarial du personnel d’accueil des milieux d’accueil de la petite enfance sera progressivement revalorisé de manière à permettre la rémunération de l’ensemble de ce personnel dans des
conditions équivalentes à celles du secteur public.
Par ailleurs, afin de soutenir également les puéricultrices du secteur public, qui ne sont pas concernées par ce rattrapage barémique, car elles bénéficient déjà de barèmes plus élevés,
une enveloppe de 1,2 million d’euros est prévue afin de mettre en place un plan visant à accompagner les fins de carrière des puéricultrices qui travaillent dans les crèches communales. Un dispositif sera mis en place afin de permettre une réduction du temps de travail sans perte de salaire pour les puéricultrices en fin de carrière, tout en aidant les crèches communales à recruter des puéricultrices supplémentaires en compensation.