Des milliers de personnes rassemblées à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes
Ce dimanche à 14h, une manifestation féministe a été organisée contre les violences faites aux femmes. Le parcours s’organisait autour du carrefour de l’Europe et de la gare de Bruxelles-Central.
Un rassemblement organisé chaque année, par la plateforme Mirabal, qui réunit plus d’une centaine d’organisations de la société civile. Aujourd’hui, elle appelait à descendre dans la rue pour exiger la fin de toutes violences visant les femmes.
Quatre axes de revendication ont été établis : la lutte contre la violence à l’égard des femmes et basée sur le genre, la prise en compte des femmes dites vulnérables, la moindre valorisation de métiers “féminins” pourtant essentiels, et la santé sexuelle et reproductive.
Si des “progrès” ont été engrangés ces quatre dernières années, avec la réforme du Code pénal sexuel, la loi Stop Féminicides ou encore l’établissement d’un plan d’action national de lutte contre les violences basées sur le genre, le combat n’est pas terminé, pointe Mirabal. La violence persiste, preuve en est, pointe la plateforme, les 24 féminicides déjà commis cette année, selon le décompte du blog Stop Féminicides.
Mirabal revendique ainsi, pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, la mise en œuvre complète de l’arsenal juridique établi ces dernières années, mais demande également d’être davantage attentif aux discriminations croisées. Cette approche intersectionnelle implique de prendre en compte les différentes discriminations subies par une personne, en raison de son genre, de sa race, de sa classe, de sa religion, de son identité de genre, de son orientation sexuelle, de son handicap…
La plateforme souligne aussi que “les femmes se retrouvent plutôt dans des secteurs et des métiers moins valorisés et moins bien rémunérés que les hommes”, ce qui constitue une violence économique à leur encontre. Mirabal demande la revalorisation de ces professions dites essentielles et occupées principalement par des femmes, notamment dans la santé, l’enseignement ou la petite enfance. Elle exige aussi la “reconnaissance de la pénibilité de certains emplois typiquement féminins“.
Selon les organisateurs, au moins 5.000 personnes étaient présentes.
Avec Belga.
■ Un reportage de Romain Vandenheuvel, Gauthier Flahaux et Paul Bourrières