La CGSP dépose un préavis de grève pour dénoncer la surpopulation carcérale

La CGSP a déposé jeudi un préavis de grève pour le personnel pénitentiaire, annonce le syndicat socialiste dans un communiqué. Celui-ci couvre une période de 48 heures, du dimanche 24 septembre à 22h00 au mardi 26 septembre à 22h00.

Par ce préavis, le syndicat entend dénoncer l’exécution automatique des courtes peines de prison – de moins de 2 ans – entrée en vigueur le 1er septembre.

Cette vision politique et sa réussite étaient liées en parallèle avec l’ouverture des maisons de détention censées accueillir environ 600 nouveaux détenus. Actuellement, il y en a trois en activité : deux en Flandre, une à Bruxelles et…aucune en Wallonie“, dénonce la CGSP. Résultat : “les décisions et le programme politique du ministre de la Justice (Vincent Van Quickenborne) ont un impact négatif dans les établissements pénitentiaires.” Selon le syndicat, le personnel pénitentiaire devra gérer des cellules pour une personne où s’entassent avec des matelas par terre, deux voire trois détenus.

La CGSP estime par ailleurs que la création de nouvelles places n’a jamais été la solution pour lutter contre la surpopulation.

Depuis le 1er septembre 2022, les peines dont la durée est comprise entre 2 et 3 ans sont effectivement purgées. Depuis le 1er septembre 2023, les peines de moins de 2 ans le sont également. Le ministre Van Quickenborne (Open Vld) a à plusieurs reprises dénoncé un phénomène Nimby (“pas dans mon jardin”) de la part d’autorités locales, ce qui freinerait selon lui le déploiement des maisons de détention sur le territoire.

Belga – Photo : Belga