La Ligue des familles veut que les employeurs octroient 25 jours de congés légaux par an
Avec un minimum légal de 20 jours de vacances annuelles, la Belgique est à la traîne en Europe : 30 jours de congé en Espagne, 26 au Luxembourg, 25 en France, 24 jours en Allemagne…
La Ligue des familles, la FGTB, la CSC, le MOC et Beweging.net appellent à garantir à chaque travailleur un minimum de 25 jours de congés payés par an, au lieu des 20 jours légaux actuels. Mais, selon la Ligue des familles, rien n’empêche les employeurs d’octroyer davantage de jours de congés.
Et selon le Baromètre 2022 de la Ligue des familles (sondage Ipsos), seuls 44% des parents bénéficient de jours de congés annuels supplémentaires. “Les travailleurs à bas revenus sont les plus mal lotis en matière de conciliation entre travail et vie de famille”, déplorent les organisations. « A peine 28% des parents à bas revenus (moins de 1500€ net/mois) ont droit à des jours de congés payés supplémentaires, quand c’est le cas de 60% des plus hauts revenus (plus de 3000€ net/mois). Les travailleurs à bas revenus ont également moins accès au télétravail, aux congés enfant malade, aux congés parentaux. Comment répondre aux contraintes familiales, comment tenir le coup dans ces conditions ? »
La Belgique à la traîne en Europe
Au niveau européen, il se trouve que notre pays est à la traîne comparé à ses voisins : le nombre minimum de jours de congé est bien supérieur dans de nombreux pays. L’Espagne prévoit un minimum de 30 jours de congés, le Luxembourg 26, le Danemark, l’Autriche, la France, et la Suède, 25 jours, l’Allemagne et la Finlande 24. Seuls les Pays-Bas restent à 20 jours.
Les organisations veulent donc garantir à chaque travailleur au moins 25 jours de congé chaque année (en cas de travail à temps plein), soit 5 jours de plus que le minimum légal actuel. “Il s’agit d’un minimum pour permettre à tous les travailleurs, et aux parents en particulier, de répondre à leurs besoins essentiels en matière d’équilibre entre travail et vie de famille. Mais il s’agit aussi de prévenir l’épuisement, les maladies, les burn-out parentaux et professionnels”, concluent les organisations.
Rédaction/Photo d’illustration