Réforme sur la santé mentale : un site internet a pour but d’offrir une meilleure aide au patient

L’objectif est d’atteindre la population dans son milieu de vie de déstigmatiser la santé mentale et d’intervenir au plus vite lorsqu’un trouble se présente

La santé mentale n’a pas d’âge. Qu’on soit petit ou grand, elle est très importante et est considérée aujourd’hui comme un fléau de société qui prend de l’ampleur chaque jour. Ce lundi, le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, ainsi que la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, se sont rendus à la maison médicale Jean Jaurès à Schaerbeek.

Cette visite s’inscrivait dans le cadre de la réforme des soins psychologiques de première ligne, entamée il y a plus de deux ans, et dont l’objectif est de renforcer le déploiement au niveau local des services de santé mentale. Au cœur de la réforme se trouvent le réseau Brumenta destiné aux adultes et Brus-stars pour les enfants. Le site Psybru.be permettra un contact quotidien avec les psychologues agréés de Bruxelles. “L’idée est de proposer des tarifs bas allant de un à onze euros pour recevoir des conseils de qualité”, commence Chloé Beernaerts, coordinatrice du projet. “La première séance est gratuite afin de faciliter un premier bon contact entre les psychologues et les patients.”

Avec les différentes crises successives, notamment celle du Coronavirus, la santé mentale a pris une place considérable dans la vie quotidienne. Cela a entraîné une explosion de la demande et des temps d’attente beaucoup trop longs avant de pouvoir consulter. “L’un des objectifs de notre initiative est de lutter contre cette saturation de tous les services de santé mentale. Nous souhaitons travailler sur des problématiques plutôt légères avant qu’elles ne s’aggravent et nécessitent un suivi plus important”, explique la psychologue de formation.

Avec les deux plateformes, Brumenta et Brus-stars, les enfants et les adultes peuvent demander de l’aide. “Nous voulons vraiment mettre l’accent sur la proximité entre les psychologues et la population. L’objectif est également de déstigmatiser l’idée de recourir à un service de santé mentale ou à l’hôpital. C’est pourquoi nous cherchons à intégrer ces professionnels dans des maisons médicales ou des centres de planning familial.”

La réforme de Frank Vandenbroucke est plutôt révolutionnaire. “Des tarifs démocratiques sont une étape très importante. Le fait de se rendre dans des structures que la population connaît est également une bonne idée pour instaurer la confiance entre les patients et les psychologues. L’autre nouveauté concerne l’offre de groupes qui est proposée. Toutes les thématiques peuvent être abordées : gestion du stress, de la paternité ou des émotions. Toutes les personnes peuvent bénéficier d’offres de groupe si elles sont trop intimidées par une consultation individuelle en face à face.”

Grâce au site internet, il sera donc beaucoup plus facile pour la population de trouver un soutien professionnel de qualité pour les problèmes rencontrés.

■ Une interview de Chloé Bernaerts par Fanny Rochez et Vanessa Lhuillier dans le 12h30