Travaux du Palais du midi : “Les commerçants n’y comprennent plus rien”
Ismaël Saouti, commerçant du quartier Stalingrad, était l’invité de Fabrice Grosffiley dans “Bonjour Bruxelles”. Objectif : expliquer les conditions de travail catastrophiques des commerçants du quartier.
Il y a trois mois, l’annonce avait inquiété beaucoup de riverains. En effet, le chantier du métro 3 pourrait entraîner le démontage du Palais du Midi. Si ce scénario n’a pas encore été totalement avalisé, la situation est fortement problématique pour les personnes qui côtoient l’avenue de Stalingrad et le boulevard Maurice Lemonnier. “Cela fait un an que le chantier du Palais du Midi est à l’arrêt. Forcément, on se demande pourquoi on nous a caché cela”, explique Ismaël Saouti, un commerçant du quartier.
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“Les commerçants n’y comprennent plus rien. C’est un chantier qui devait être moderne avec des moyens colossaux. Aujourd’hui, l’avenue Stalingrad est éventrée et poussiéreuse. C’est un vrai fiasco pour ce monument.” Parce que les façades sont placées, il faudrait démolir le bâtiment de l’intérieur. Plusieurs scénarios ont été évoqués, mais il s’agit de celui qui tient la corde pour le moment. Ce qui pose énormément de questions pour les commerçants. “C’est de la poussière en plus avec des camions qui doivent sortir tous les gravats. Avec la démolition de ce Palais, cela ne va faire qu’empirer les choses pour nous”, poursuit celui qui est propriétaire du café le Stalingrad.
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De là à souhaiter l’arrêt des travaux ? “Tous les commerçants en ont marre. En 2023, la partie génie civile pour Stalingrad devait être terminée pour lancer le réaménagement. Maintenant, on nous annonce cinq à dix ans de travaux en plus. C’est tout simplement intenable.”
Pour Ismaël Saouti, la Stib et la Région s’entêtent dans un projet qui est trop complexe. “Pourquoi faire ce métro quoi qu’il en soit et quoi qu’il en coûte ?”, se questionne-t-il. “On est pour le métro, mais pas dans ces conditions. On ne comprend pas pourquoi on nous met une station dans Stalingrad alors qu’on est très bien desservi. Je pense qu’on aurait pu choisir une autre possibilité.”
■ Une interview de Ismaël Saouti, commerçant du quartier Stalingrad, par Fabrice Grosfilley.