Métro 3 : pour le directeur de la STIB, Brieuc de Meeus, “on ne peut pas renoncer au projet”

Après l’annonce de Beliris quant à la suspension du chantier du Métro 3, les réactions ne se sont pas fait attendre. Brieuc de Meeus, directeur de la STIB était l’invité du 12h30.

Pour lui, il est impensable de renoncer au projet du métro 3 dans la capitale : “En termes de mobilité, c’est un projet qui fait sens. Non seulement, car il répond à une demande, mais c’est aussi un projet structurant, qui apportera de la prospérité pour la Région bruxelloise” confie-t-il.

L’interruption du chantier a été annoncée par Beliris récemment, et il semblerait que la STIB n’ait pas été informée : “Je n’ai pas eu de contact avec Beliris. Je savais que le prix des offres était élevé par rapport aux estimations, mais il ne faut pas sous-estimer la taille du dossier” déclare Brieuc de Meeus. La suspension est précipitée selon le directeur de la STIB, qui explique que ce genre de dossier nécessite des mois d’analyse avant de prendre une décision : “On dit vérifier tous les critères techniques, cela demande plus de temps d’analyse que d’acheter une voiture.” Ainsi, la STIB va aider Beliris dans la mesure du possible avec son expertise, pour comprendre : “Ce qu’on nous offre et si cela est conforme aux cahiers des charges.” 

Aménager le projet

Elke Van Den Brandt, ministre bruxelloise en charge de la Mobilité, évoquait ce matin, de restreindre les endroits de passage. Cette idée fait partie : “Du challenge” pour Brieuc de Meeus qui explique : “Oui, il faut le faire, c’est comme ça qu’il faut penser. Il faut rester ouvert à tout et il y a moyen d’être intelligent dans les choix qu’on fait et avoir une approche pour préserver le futur.”

Concernant l’idée de réduire le nombre de stations prévues, cela n’est pas envisageable selon le directeur de la STIB, car il s’agirait de remettre tout le projet en question.

Peu d’offres

Il semblerait qu’à l’origine, il y avait plus de 2 candidats à ce chantier, mais cela coûte de l’argent pour les entreprises, qui doivent faire des dossiers solides pendant des mois. Pour Brieuc de Meeus, il s’agit de trouver : “Une balance économique”. 

De plus, ce dossier nécessite des capacités techniques que toutes les entreprises ne possèdent pas. Le directeur de la STIB ne pense pas que les difficultés actuelles au Palais du Midi, aient une quelconque influence sur le nombre d’offres proposées. Brieuc de Meeus pense que le démantelage du Palais du Midi est l’option la plus raisonnable, mais le gouvernement doit encore se prononcer.

 

■ Interview de Brieuc de Meeus, directeur de la STIB au micro de Vanessa Lhuillier et Fanny Rochez