Laeken : le premier quartier scolaire inauguré ne fait pas l’unanimité
Un quartier scolaire apaisé est un quartier où les enfants et les jeunes qui se déplacent à pied ou à vélo jusqu’à la porte de l’école peuvent le faire en toute sécurité et où la circulation du trafic est adaptée à eux. Les avis des parents sont partagés.
La Ville de Bruxelles inaugure ce lundi le premier quartier scolaire de la Région bruxelloise dans le quartier du Triangle à Laeken entre l’avenue Houba de Strooper et l’avenue Sobieski. L’objectif de cet aménagement est de limiter le trafic motorisé aux abords de six écoles et trois crèches.
Pour ce faire, les autorités ont décidé de revoir les sens de circulation afin de limiter le trafic de transit dans cette zone et encourager les parents et les enfants qui le peuvent à se rendre à l’école de manière active. Des dispositifs ralentisseurs ont également vu le jour et les feux du carrefour Sterckx-Houba de Strooper ont été adaptés. Quatre zones de places de parking “Kiss&Ride” – limitées à 15 minutes de stationnement – sont prévues afin de permettre aux parents d’amener leurs enfants à l’école.
>> Plus de détails sur les changements de mobilité
Outre la sécurité, la Ville de Bruxelles pointe un autre avantage de ces modifications : la qualité de l’air. “Les habitants du quartier en profitent également. Car un quartier scolaire apaisé garantit un air plus sain, et donc moins de problèmes respiratoires à court et à long terme, pour les enfants et les jeunes, mais aussi pour les habitants.”
À noter que la commune souhaite faire de la place Marsupilami “un lieu de rencontre sûr et agréable“.
“Plus d’ambition”
L’association Les chercheurs d’air – qui vise à informer et sensibiliser les Bruxellois sur la pollution de l’air – si elle se réjouit de cette initiative de la Ville de Bruxelles, demande plus d’ambition.
“Penser la mobilité du quartier pour les enfants et leurs écoles est une excellente approche. En effet, la création de ce premier quartier scolaire bruxellois devrait permettre à plus de 2500 élèves de respirer un air de meilleure qualité. Il est cependant dommage qu’aucune rue ne devienne piétonne, ce qui aurait permis de mieux protéger les enfants de la pollution et des accidents, tout en créant plus d’opportunités de végétalisation“, estime Justine Di Prima, Coordinatrice de campagnes pour Les chercheurs d’air.
Critiques
Du côté des parents, les uns applaudissent, mais certains se montrent critiques.
V.d.T. – Photo : Twitter/Bart Dhondt, Ville de Bruxelles
■Reportage de Ameline Delvaux, Karim Fahim et Hugo Moriamé